(Miasmah / Import)
27/11/2006
Electronique
Après une participation à la compilation Silva, c’est fort logiquement sur Miasmah, le label d’Erik K. Skodvin (Svarte Greiner et moitié de Deaf Center) que sort le premier album de Greg Haines, musicien que l’on a aussi croisé sous l’alias Statskcartsa.
Capable de proposer aussi bien une ambient aux composantes scintillantes (Snow Airport) qu’une musique plus vaporeuse avec adjonction d’une voix féminine évanescente (Submergence), le musicien anglais choisit d’explorer plusieurs voies dans la musique contemplative. Pour autant, ressort constamment son désir de servir de la musique comme point de départ dans la description d’un univers, qu’il soit mental la plupart du temps (les circonvolutions de The Tired Diary (Revisited)) ou plus terrestre par endroits : les grincements et vagues sonores de la seconde moitié de Submergence ou de la fin de Caesura, évocations maritimes par excellence ; le dialogue métallophone-voix de Kristin Evensen Giaver (déjà entendue sur l’album de Svarte Greiner) de Arups Gate, sorte d’éveil musical au monde.
Mêlant cordes profondes, cloches lumineuses et textures plus synthétiques, le drone de Greg Haines s’avère alors un idéal compagnon de ces froides périodes, à même de réchauffer toute atmosphère engourdie. Cela dit, il ne faudrait donner l’impression de limiter Slumber Tides à ces simples vertus qui n’en feraient qu’un énième disque d’ambient du genre. En effet, s’il est vrai que l’Anglais n’apporte ici rien de nouveau, il marque par sa capacité à intégrer parfaitement des instruments réels (comme le violoncelle de Caesura) à une nappe composite. Une bonne réussite du genre, donc.
le 13/12/2006