Ulrich Schnauss

Goodbye

(Independiente / Import)

 date de sortie

18/06/2007

 genre

Electronique

 style

Electronica / Shoegazing

 appréciation

 tags

Electronica / Independiente / Shoegazing / Ulrich Schnauss

 liens

Ulrich Schnauss

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Quatre ans après le décevant A Strangely Isolated Place, Goodbye, troisième album d’Ulrich Schnauss, se doit de remettre l’Allemand d’aplomb. Ayant quitté City Centre Offices pour une sous-major européenne (Independiente), Schnauss ne partait déjà pas avec les meilleurs a priori mais attachons-nous plutôt à la musique en elle-même.

Et, malheureusement, force est de reconnaître qu’à l’image du disque précédent, l’Allemand se laisse aller à une facilité décourageante : voix sur presque tous les morceaux (vocalises féminines – Never Be The Same –, chœurs multiples – A Song About Hope -, voix passée au vocoder – Medusa - ou son propre timbre – Shine), synthés dégoulinants, rythmiques se voulant complexes et se perdant en roulements inutiles, grésillements usant de pénibilité, mélodies fatigantes de banalité (le morceau-titre), opulence clinquante des arrangements. Dès lors, déjà peu avenants pris séparément, des titres qui cumulent ces éléments négatifs remplissent le tour de force d’être désagréables à écouter tellement cet étalage nouveau riche apparaît comme de mauvais goût (la dernière minute de Stars comme la quasi-intégralité de Medusa, pompières au possible, sont tout bonnement immondes).

Alors qu’on était en train de se demander comment un artiste qu’on avait placé si haut après son premier album il y a cinq ans et demi avait pu tomber si bas, In Between the Years fait l’office d’une bouée de sauvetage avec sa structure moins chargée et son travail sur les accords de synthés plutôt intéressant. Mais cet oasis placé en milieu de disque est, comme on pouvait le craindre, un acte isolé et on retrouve après de nouvelles suites sombrant dans ces ornementations débordantes jusqu’à l’outrance nauséeuse (Here Today, Gone Tomorrow). Bref, mieux vaut arrêter là cette chronique, le lecteur aura compris : si on veut s’intéresser à Ulrich Schnauss, on se reportera à Far Away Trains Passing By en prenant bien soin d’éviter tous ses travaux ultérieurs.

François Bousquet
le 16/09/2007

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