BJ Nilsen

The Short Night

(Touch / La Baleine)

 date de sortie

17/09/2007

 genre

Electronique

 style

Ambient / Drone / Field Recordings

 appréciation

 tags

Ambient / BJ Nilsen / Drone / Field Recordings / Hazard / Hildur Guðnadóttir / Touch

 liens

Touch
BJ Nilsen
Hildur Guðnadóttir

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Voici le genre d’artiste dont on devrait parler un peu plus souvent, et si possible dans les temps... De son vrai nom Benny Nilsen, ce Suédois travaille à base de field recordings, de bruits de la nature qu’il traite à l’extrême. On retrouvait déjà cette composante, de manière certes plus épurée sous son autre projet Hazard avec des albums comme Light, Wind, ou encore Land, le rapprochant de Chris Watson avec qui il a collaboré à plusieurs reprises.

C’est bien par des field recordings que débute l’album comme à peu près chaque titre de l’album. C’est en tout cas systématique sur les morceaux les plus longs comme ce Front de près d’un quart d’heure. L’ambiance prend le temps de se poser, sorte de voile qui se déploie, cris de mouettes au loin, texture grésillante mêlée à une sorte de larsen, drone naturel, souffle, soit tous les éléments d’une ambient atmosphérique que l’on retrouvera également sur Finisterre, avant que de fragiles nappes cristallines et tintements épars ne viennent prendre le relais. Extrême épure, douceur et chaleur des orgues, rondeur des basses, il y a dans cette musique une sensation d’infinie perfection, d’apaisement, de sérénité. On verra cet album comme deux triptyques, ce premier étant construit selon une lente montée en puissance avec un son qui se fait plus granuleux, rocailleux sur Finisterre, puis dense, grésillant et crépitant sur Pole of Inaccessibility qui, après une cassure nette revient à une certaine douceur pour un retour à la nature (chants d’oiseaux marins).

Après un bref interlude, on entame la deuxième partie de l’album qui se caractérise par ses ambiances plus sombres, et ce jusque dans le titre (Black Light). Drones graves, textures grésillantes ondulantes et final aux crépitements bruitistes, BJ Nilsen surprend. Ce type de son ne devrait pas laisser indifférent les fans de Fennesz qui retrouveront là ce mélange de violence bruitiste et de mélodies romantiques, ici construites à base de nappes limpides et claviers lumineux à la place des guitares. Pour les amateurs de connexions artistiques, on notera la participation discrète de l’Islandaise Hildur Guðnadóttir qui joue du morin khuur (une sorte de violon à deux cordes originaire de Mongolie) sur Black Light. Cette jeune femme qui fait désormais partie de Angel (Schneider Tm et Ilpo Väisänen), a déjà collaboré avec Pan Sonic, Jamie Liddell, Múm ou Jóhann Jóhannsson bref, de quoi attiser la curiosité.

Pour amateur d’ambient et de tensions internes, The Short Night se révèle être un album indispensable, mais ce n’est pas une surprise. Puisque l’on n’en parle pas très souvent ici, disons simplement que d’une manière générale le travail de BJ Nilsen / Hazard est vivement conseillé.

Fabrice ALLARD
le 27/05/2008

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