Lali Puna - Herrmann & Kleine

Le label Morr Music vient à Paris et s’offre la grande salle du Centre Pompidou qui sera d’ailleurs complet. Concert en ces lieux du duo formé par Christian Kleine et Thaddeus Herrmann, puis le versant le plus pop du label avec Lali Puna.

C’est logiquement Herrmann & Kleine qui débutent. Ils arrivent sous les applaudissements pendant une intro ambient, prennent possession de leurs ordinateurs portables et les rythmiques font leur apparition. Les deux musiciens se partagent les tâches, Christian Kleine passant d’un ordinateur à l’autre, semble être en charge des projections : des photos grossièrement retouchées, recouvertes de dessins abstraits.
Le concert est en fait sans grande surprise, jolies mélodies, mais trop jolies ou trop simples pour se révéler intéressantes, tandis que rythmiques et basses se feront tour à tour excitantes (quand elles sont denses ou saturées) et simple accompagnement.
Une honnête prestation qui aura au moins l’avantage de faire connaître le duo au public de Lali Puna venu nombreux ce jour.

La formation qui suit est donc un peu plus classique avec basse, batterie, clavier et Valerie Trebeljahr au chant puisque Lali Puna est le groupe pop du label allemand. On est tout d’abord étonné par la configuration du groupe sur scène, avec d’un côté le batteur, le bassiste et le claviériste, et de l’autre, isolée sur la gauche, la chanteuse. Pendant les morceaux celle-ci semble très concentrée, limite coincée, tandis que sur la droite Markus Acher à la basse (chanteur de The Notwist) à régulièrement le sourire aux lèvres et Christoph Brandner (que l’on retrouve également au sein de Tied & Tickled Trio) au clavier est à fond dans son trip.
La voix de Valerie, grave et feutrée nous laisse généralement de marbre tandis que le reste de la formation est souvent très intéressant. Notre préférence se portera d’ailleurs vers un morceau instrumental qu’ils joueront en fin de concert, juste avant leur reprise du 40 Days de Slowdive qui figure sur la nouvelle compilation du label, Blue Skied an’ Clear.
Encore deux morceaux en guise de rappel et Valerie nous invite à rejoindre le Batofar pour la suite de la soirée...

Fabrice ALLARD
le 22/09/2002