Supersilent - Chicago Underground Trio

 date du concert

28/03/2003

 salle

België,
Hasselt

 tags

België / Chicago Underground... / Supersilent

 liens

Supersilent

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Le België était ce soir en configuration tables et chaises pour accueillir ce beau programme, avec comme toujours un public connaisseur et attentif.

Supersilent s’installe 5 minutes après mon arrivée. Ca commence doucement, de manière feutrée, presque imperceptible. Peu à peu, les éléments se mettent en place : jeu de batterie de plus en plus intense, présence de plus en plus affirmée de la trompette. Les claviers rentrent en piste tandis que Helge Sen (Deathprod) procède à ses bidouillages artisanaux.
Les musiciens sont très concentrés, semblent jouer chacun dans leur coin mais aboutissent à un remarquable effet d’ensemble, une véritable osmose entre la batterie brute, la trompette délicate et surtout les sons caverneux et lunaires des claviers sur lesquels Ståle Storløkken se démène comme pour en tirer la quintessence. Cela reste fort sage, malgré certains passages plus déchaînés. Aucun systématisme dans leur démarche sur scène, sinon qu’il y a une progression discrète dans chaque morceau. Les instruments se répondent et se complètent, jouent successivement seuls puis tous ensemble. La chaleur effacée de la trompette répond aux sons métalliques émis par les claviers antédiluviens, le tout enveloppé d’une batterie imparable.
Le son était bien réglé, le quartet pénétré de son sujet délivre une suite de longues pièces qui semblent mi-construites mi-improvisées, pour au total 1h10 d’un set très convaincant.

Ensuite, le Chicago Underground Trio, autrement dit Rob Mazurek à la trompette, Chad Taylor à la batterie et Noel Kupersmith (Brokeback) à la contrebasse. Malheureusement, des problèmes de réglage sonore ont perturbé le début du set. Après l’intervention de l’ingénieur du son, le groupe semblait penser que ce n’était pas vraiment rentré dans l’ordre, ils avaient l’air contrariés.
Mais depuis le public, pas de gros problèmes. Résultat : une sorte de free jazz semblant assez largement improvisé, avec utilisation de différents filtres pour la trompette et surtout un jeu de contrebasse très efficace et impressionnant à voir. Les morceaux mettent en général un peu de temps à s’installer, le trio a l’air de tâtonner au début, mais ils progressent ensuite en intensité pour atteindre leur véritable force lorsque la recette a eu le temps de mijoter.
Au total, ça paraît parfois un peu décousu, mais ça reste de grande qualité et le trio fonctionne à merveille en combinant énergie et subtilité. Un peu comme si Ornette Coleman rencontrait Red Snapper, sous la houlette de Miles Davis...

Gilles Genicot
le 29/03/2003

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