du 19/03/2011 au 07/05/2011
FRAC Languedoc-Rousillon,
Montpellier
Bien que la peinture ne soit pas forcément notre medium favori, on s’est quand même dirigé vers le bâtiment abritant le FRAC Languedoc-Roussillon, afin d’y découvrir le travail de Samuel Richardot. En effet, ce jeune diplômé des Beaux-Arts nous intriguait plutôt avec ses grandes toiles blanches sur lesquelles quelques motifs de couleur affleurent. Au sein de l’espace du FRAC, ce sont ainsi six peintures de deux mètres sur deux mètres et demi qui emplissent le lieu, sans encadrement ni cartel, presqu’à même de se fondre dans les cimaises du white cube. Sur ces toiles, traînées acryliques de couleur, formes indistinctes et lignes de ruban adhésif viennent perturber le caractère immaculé du support, posées sans véritable signification, ni volonté figurative apparente.
L’effet de relief suggéré par les ajouts d’adhésif trouve un écho avec l’Estrade installée au centre du FRAC, longue de dix mètres et comportant pochoirs, papiers découpés et rouleaux de Canson. Plongée dans l’atelier de l’artiste, mais aussi origine des apports qui, après s’être échappés de ce plan de travail, on trouvé refuge sur les toiles, cette estrade symbolise autant l’envers du décor que son point de départ. Renchérissant la matérialité du travail de Samuel Richardot, cette grande surface située à quelques centimètres du sol peut même figurer un oasis échoué ou une île déserte, peuplée de ces petites formes colorées et découpées librement.
Enfin, dans des formats moins imposants (46 x 55 et 50 x 65), deux séries de peintures ornent deux pans de mur et développent une démarche plus ramassée, ramenée aux simples acryliques et huiles et moins centrée sur le blanc. Par cette alternance, le Français démontre sa capacité à intervenir sur différents supports et dans différentes proportions, tout en conservant cette liberté et légèreté dans le geste.
le 27/04/2011