du 08/04/2011 au 12/06/2011
Crédac,
Ivry-sur-Seine
Comme annoncé, voici venu le temps d’évoquer ce second volet de la double exposition personnelle que présente Jessica Warboys en Île-de-France. Sans l’avoir prémédité plus que cela, nous nous étions rendus à la Maison d’art Bernard Anthonioz avant de venir au Crédac ; bien nous en avait pris car cet ordre de visite permet de prendre véritablement la mesure du travail de la Britannique. Cohérente, sa proposition d’ensemble brasse les mêmes thématiques et figures, si bien qu’on retrouve notamment au Crédac la figure du cerceau déjà très présente à Nogent-sur-Marne. Ainsi cet objet figure-t-il sous forme d’acier et verre dans la vidéo La Forêt de Fontainebleau, de roue dans le film Victory Park ou d’un hula hoop jaune simplement accroché sur le mur du fond de la grande salle du centre d’art.
De même, on ne sera pas surpris, dans le triptyque vidéo, de retrouver l’attirance de Jessica Warboys pour un passé presque merveilleux ou légendaire (texte de Marie de France, poétesse du XIIe siècle, lu par l’Anglaise ; ambiance sylvestre quasi-féérique) ainsi qu’un goût pour l’interaction avec la nature. À nouveau, des petits objets en céramique sont disposés sur un banc (Rolled) tandis que des petites fenêtres en bois sont tissées avec de la toile blanche (Blanche Clan) et que de grandes tentures colorées recouvrent des pans entiers de murs (La Cavea : Sea Paintings, Dunwich).
Pour autant, on ressort moins emballé qu’à la Maison d’art, peut-être parce que les créations de Jessica Warboys se prêtent moins à leur monstration dans un sous-sol blanc et borgne que dans un bâtiment du XVIIe siècle, chargé de son passé et de son histoire.
le 05/06/2011