(Boltfish Recordings / Import)
27/10/2011
Electronique
À ses débuts (2004-2008), MINT multipliait les sorties, notamment des EP, tant et si bien qu’on avait fini par avoir du mal à le suivre. Depuis quelques années, il a fait le choix de réduire sa fréquence, en même temps qu’il passait au long-format. Ainsi, tous les deux ans, il nous propose un nouvel album et c’est donc ce nouveau rendez-vous que nous honorons avec un disque dont le point de départ est une représentation d’enfant trouvée sur une tombe égyptienne en 1932. Ne nous disant pas grand-chose d’un quelconque impact sur les compositions de l’Anglais, cette référence peut donc être occultée au moment de se plonger dans les onze titres du disque.
De surcroît, Murray Fisher n’a pas attendu l’évocation d’une gravure d’enfant pour proposer des morceaux aux consonances ludiques, ce dont témoignent à nouveau quelques-unes des plages de l’album servies par des mélodies légères et éléments primesautiers (Ina’s Special Day, Interluded, Learning To Walk). À côté de celles-ci, plusieurs titres baignent dans une mélancolie certaine (l’arythmique Darker Than A Beginning et son piano, le caudal Air Chamber) tandis que d’autres proposent des incursions vers le dub (Letting Go Quietly) ou des entrelacs plus ambitieux (Cypher et sa polyrythmie).
À vouloir ainsi diversifier son propos, MINT en vient malheureusement à livrer des morceaux moins convaincants, limite paresseux, à l’image d’un Cartouche dont les synthés se perdent en réminiscences 80’s. En définitive, loin des disques (trop) homogènes qu’il pouvait offrir par le passé, le Britannique opère ici sur un plus large spectre, avec des réussites diverses certes, mais une (légère) prise de risques assurément.
le 18/01/2012