(Dragon’s Eye Recordings / Internet)
21/04/2015
Electronique
Ambient / Dragon’s Eye Recordings / Fabio Perletta / France Jobin / Minimal
Encore une fois, on se sent un peu obligé de parler de cette production qui nous permet de retrouver deux artistes sur un même album, des artistes dont nous avons pour l’instant assez peu parlé, mais toujours en des termes élogieux. C’est sous le nom de i8u que l’on découvrait France Jobin et ce fut immédiatement un coup de cœur que l’on retrouvait plus tard sur le label Baskaru, mais cette fois sous son véritable nom. Quant à Fabio Perletta, c’est d’abord en tant que fondateur du label Farmacia901 qu’on le découvre, bien avant de chroniquer l’une de ses productions qui était déjà une collaboration pour la label Dragon’s Eye Recordings, et avec son fondateur Yann Novak.
De belles références qui nous permettent de cerner le terrain de jeu du duo, quelque part entre ambient, minimalisme et microsound. L’album s’ouvre d’ailleurs sur un Parallel bien plus complexe que l’on pouvait s’y attendre, dans un quasi silence, tout juste ponctué de quelques sonorités pointilistes, micro tintements et sifflements suraigus. L’auditeur devra donc tendre l’oreille sur cette première partie qui prend toute sa dimension lors d’une écoute au casque. Les 3 pistes qui composent l’album s’étendent chacune sur une quinzaine de minutes, aussi c’est au fil de son évolution que ce Parallel s’oriente petit à petit vers une ambient minimale, alors qu’un drone très certainement tiré d’un laptop se développe progressivement et se voit rejoint par des nappes tout aussi linéaires et discrètes.
Le dispositif est alors en place et Reflection embraye cette fois directement sur cette ambient minimale, polaire, sur laquelle viennent se poser de lourds vrombissements. Un passage de relais à mi-parcours est l’occasion de réchauffer la tonalité avec ce qui semble être une superposition de nappes proches de l’orgue, tandis que des micros sonorités apportent un peu de vie, de mystère, de fragilité aussi.
Le dernier volet intitulé Mimesis nous apparaît un peu plus varié. Boucle oscillante, claquements rythmiques et sifflements stridents s’organisent, bref passage par de rapides frétillements pour débarquer sur une plage désertée, nappes qui s’enrichissent par superpositions afin de créer un effet de densification qui s’accompagne d’un certain assombrissement.
Très bel album, fidèle à ce que l’on pouvait en attendre, à conseiller donc à tout amateur d’ambient minimale et autres expérimentations du genre.
le 19/01/2017