(Room40 / Import)
06/10/2017
Electronique
Après avoir chroniqué Ode, disque de Nicola Ratti, nous nous étions arrêtés sur son travail de 2011 pour son projet Bellows, mené avec Giuseppe Ielasi. Depuis, nous avons laissé passer trois albums solitaires de l’Italien, habitué à une publication par année, en moyenne, et y revenons donc avec The Collection, nouveau long-format que fait paraître Room40. Alors qu’on s’imaginait, compte tenu de ce qu’on connaît du Transalpin, se trouver face à un disque d’ambient expérimentale, on est plutôt surpris de rencontrer des rythmiques assez marquées et un style proche d’une techno minimaliste.
Sur un tapis sonore bruissant et frémissant, Nicola Ratti peut ainsi disposer une pulsation métronomique, pas si éloignée d’une forme de dub par son aspect réverbéré (L6, L1). À d’autres moments, ce seront des formes percussives plus sèches qui seront convoquées (r402, L4). L’ensemble évolue dans une atmosphère composée de matériaux aussi bien électro-acoustiques que quasi-boisés, mais globalement toujours caractérisés par leur dimension minimale. Dans ce registre, les tapotements réguliers de r40 (pour « Room40 » ?) sont particulièrement topiques et prenants par leur répétition.
C’est seulement lorsqu’une polyrythmie se trouve mise en place par l’Italien qu’une plus grande densité apparaît, dans une ambiance alors plus lourde et pesante (L1). Pour le reste, on est dans un entre-deux, à la fois à la surface des choses, effleurant les composantes de Nicola Ratti, et dans un geste plus profond, jouant sur la durée des morceaux (près de cinq minutes de moyenne, et parfois dépassant les sept minutes) pour progressivement entrer en nous.
le 11/12/2017