Soirée Elf Cut : S.E.L. - Rawakari - Lester Lewitt

 date du concert

15/02/2001

 salle

Batofar,
Paris

 tags

Batofar / Lester Lewitt / Rawakari / Syncopated Elevators Legacy

 liens

Rawakari
Batofar

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Nous voici de nouveau pour notre rendez-vous mensuel au Batofar a l’occasion de la nouvelle soirée Infamous Labels dédiée aux labels indépendants.
C’est le label belge Elf Cut qui est a l’honneur ce soir, au sein duquel se cache Acid Kirk, connu pour sa techno expérimentale.

On n’aura qu’un bref apperçu de Yuri Lewitt en tant que DJ pour commencer la soirée, jouant principalement des artistes du label Warp.
C’est justement Acid Kirk qui prendra le relais sous le nom de Syncopated Elevator Legacy. Les premières notes (si l’on peut parler de notes) ne sont que des bruits, craquements, comme si l’on débranchait un instrument. Le débit du flux sonore augmente, fait un peu penser a du Pan Sonic qui aurait perdu le contrôle de ses machines. On nage en pleine expérimentation, abstraction totale pendant quelques minutes. Un jeu assez séduisant avec la stéréo permettra de patienter agréablement jusqu’a l’élaboration d’une nappe ambient, sans que le spectateur ne se rende compte de son apparition. Le public qui réclamait quelque chose de dansant s’est calmé et écoute cette sirène de bateau(-phare ?).
Un set plutot court (30 minutes a peine), hors norme, hypnotique, vraiment séduisant et intéressant.

Surprise !! C’est encore lui, Acid Kirk, qui mixe entre chaque live. Cela va de l’électronica aux breakbeats électro-indus tordus en attendant l’arrivée de Kawakari. Seul devant ses machines, il nous joue une electronica relativement classique aux mélodies globalement assez touchantes pour peu que l’on ne soit pas trop réticent a certaines influences (légères) hip-hop. Quelques très bon morceaux, mais on regrettera que ce soit-disant live s’apparente plus a du mixage. Des enregistrements sont prêts, figés, et il se contente de les mixer pour construire ses morceaux.

Nouveau break avec Acid Kirk au mix, et on termine la soirée avec Lester Lewitt. Quelques problèmes techniques vites réglés pour commencer, puis un set très dur, frôlant parfois le hardcore : rythmique rapide et syncopée, breakbeats aux sonorités indutrielles et vocaux venus d’outre tombe. Quelques morceaux sont très réussis, mais ce live reste quand même un peu en dessous du reste de la soirée, tout en étant très dansant. D’ailleurs le public épars ne s’y trompera pas.

Globalement une excellente soirée qui aura eu le mérite de mélanger des styles souvent cloisonnés : la techno dansante et l’electronica pour intello.

Fabrice ALLARD
le 20/02/2001

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