15/06/2001
Hall du CCCB,
Barcelone
17h. Mike Dred joue dans la salle la plus fraîche du festival, au sous-sol du CCCB.
La musique est composée de beats très rapides, de hurlements de sirènes, et quelques autres fioritures, mais toujours des sonorités violentes.
Au fur et a mesure du set, les beats se font plus métalliques, mais sans changer fondamentalement la donne : le concert ne connaît aucun répit, et ce pendant 40 minutes.
Malgré le rythme soutenu, seules quelques personnes s’agitent, la majorité est assise et observe les paysages urbains samplés par les graphistes de Native Instruments, échos de la musique industrielle jouée par Mike Dred.
Nous hésitons sur la suite des événements : attendre le concert de Richard Devine 40 minutes plus tard, ou bien aller au SonarMacba pour être sur de pouvoir rentrer pour les concerts de Kevin Drumm et K.K. Null. Nous choisissons cette deuxième option. Les DJ A+R, importateur de musique expérimentale a guitares, assurent le fond sonore. Le programme annonce quelque chose entre Ween et AMM, ce qui est bien tentant, mais pour l’heure le style est plutôt entre gothique et indus.
Apres une tentative de résistance, et prenant conscience que la chapelle sera suffisamment grande pour nous accueillir plus tard, nous nous replions dans le hall du CCCB, juste pour le début du set de Richard Devine.
Son set est aussi rythmé que celui de son prédécesseur, mais sans le coté oppressant.
Le public s’est levé, mais finalement peu dansent sur ces beats tordus. C’est l’une des qualités de la musique de Richard Devine d’osciller entre une dynamique entraînante d’une part, et de l’autre une tentative pour bousiller le coté propret de ses compositions.
Les graphistes de Native Instruments se sont aussi adaptés : les erreurs de traitement semblent être incorporées dans les images montrées sur les écrans qui encadrent la scène.
le 10/07/2001