Jazz à Mulhouse 2001 : Peter Brotzmann Tentet + William Parker

Peter Brotzmann, Mars Williams, Mats Gustafsson, Ken Vandermark (saxophone)
Jeb Bishop (trombone)
Joe McPhee (trompette)
Fred Lonberg-Holm (violoncelle)
Kent Kessler, William Parker (contrebasse)
Hamid Drake, Michael Zerang (batterie)

Les musiciens arrivent sur scène. Mars Williams en tenue d’été, les cheveux non-colorés, Mats Gustafsson avec un t-shirt "Sonic Life".

Le premier morceau est une composition de Mats Gustafsson. Joe McPhee souffle en continu la ligne mélodique, tandis que les autres musiciens jouent brièvement quand Gustafsson, qui a pris la place du chef d’orchestre, leur fait signe, réglant les volumes sonores de chacun. Puis Jeb Bishop prend le relais de McPhee.

Dans la deuxième pièce, c’est Mars Williams qui est le premier saxophone. Il y a tout d’abord une partie à 4 saxophones (plus harmonieuse que les compositions de Gustafsson ou Lonberg-Holm), suivie de la réponse des cordes, où l’on peut percevoir la complicité de Kessler, Parker et Lonberg-Holm à leurs échanges de regards. Le final de ce morceau est mené par Peter Brotzmann.

Puis Fred Lonberg-Holm vient s’installer au pupitre, sur lequel il installe une boite en bois (qui doit être, mais on ne le voyait pas de la salle, une "Light-box" de sa fabrication : ce système lui permet de diriger le groupe en assignant une lumière à chaque musicien, qui joue si la lumière est allumée, et se tait si elle est éteinte).
Le morceau est plus lent et dissonant que le précédent. Il comporte de longues notes aiguës tenues par les cuivres. Pour ce morceau, Brotzmann a pris une clarinette.

Le quatrième morceau est composé par Peter Brotzmann. Les cuivres se poussent, et nous permettent de voir le jeu de Drake et Zerang. Le morceau joue sur le flux et le reflux entre les cordes et les percussions d’un coté et les cuivres de l’autre, puis les saxophones se lancent successivement dans des soli, avant que Brotzmann dirige la réponse du groupe entier. Le final se fait par abandons successifs des musiciens, en commençant par Bishop. Seuls restent Brotzmann, Parker et Lonberg-Holm.

Le groupe sort de scène et revient pour un rappel. Il s’agit d’une pièce de Hamid Drake et Michael Zerang (peut-être Maakipa). Les batteurs commencent à jouer en duo, auquel Kessler et Lonberg-Holm viennent se greffer au bout d’un moment.
William Parker fait le tour de la scène pour venir jouer d’une flûte africaine dans le micro de Joe McPhee, et tous les cuivres se mettent a souffler des longues notes. Le final a lieu sur les seules percussions.

Bertrand Le Saux, Soizig Le Calvez
le 09/09/2001