I:gor

Barwy Kolorow

(M-Tronic / La Baleine)

 date de sortie

19/01/2004

 genre

Electronique

 style

Breakcore

 appréciation

 écouter

3 MP3 (dont 1 complet)

 tags

Breakcore / I:gor / M-Tronic

 liens

M-Tronic

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On n’avait jamais entendu parler de cet I:gor avant cet album qui, s’il s’agit de son premier album au format CD, s’est déjà fait remarqué en vinyl chez Low Res aux côtés de Venetian Snares ou Cdatakill. Il travaille sous différents pseudos, abordant plusieurs styles musicaux, et cela se sent à l’écoute de cet album qui passe sans crier gare de l’electronica au breakcore.

La surprise est d’abord agréable avec quelques morceaux à rapprocher de l’electronica mélodique russe façon Novel 23 ou Fizzarum. Domek na stadionie se fait caressant avec sa mélodie et ses sonorités chaleureuses tandis que la rythmique propre n’est pas exubérante. Dans un style similaire, petite originalité avec Niekochani et sa mélodie addictive rappelant un clavecin, mélancolique juste comme il faut sur des basses planantes. Le ton change un peu, se corse, avec Serwol, toujours mélodique, mais aux rythmiques plus barrées et rappelant Aphex Twin avec son aspect syncopé. Tous ces morceaux ne changeront pas l’histoire de la musique électronique mais remplissent parfaitement leur rôle : bien fichus, soignés, efficaces et accrocheurs, ils n’ont rien à envier aux artistes cités ci-dessus.

On trouve ensuite d’intéressants morceaux plus ou moins tournés vers le breakcore : rythmiques extrêmement syncopées, aussi bien électroniques que de batteries saturées, avec quelques influences industrielles plus ou moins marquées. Un genre dans lequel il est facile de tomber dans la facilité, et I:gor se laisse assez régulièrement prendre au piège dans une deuxième moitié d’album nettement moins inspirée : les rythmiques tournent en boucle et manquent de renouvellement (Snarefetish) , ou se succèdent sans véritable lien (D.F.W.M.) avec quelques nappes au second plan.
Pourtant les premiers titres dans le genre font preuve d’une certaine personnalité et originalité lors de break imagés, plus expérimentaux et créant rapidement des ambiances cinématographiques : inquiétude, suspense, etc... On remarquera ainsi quelques notes de guitare et cordes sur Samurai, de belles nappes sombres, une rythmique lourde et des breakbeats savamment construits sur Kiedys zrozumiesz et Dirty Colors qui alterne nappes symphoniques et break ambient.
Hullaballoo sort également du lot mais dans un tout autre genre : rythmique de batterie, basse grinçante, puis ambiance de club de jazz avec chant, sample d’applaudissements et mélodie de piano électrique. Le genre de morceau qui se fait tout de suite remarquer dans un genre habituellement très formaté et dans lequel peu d’artistes sortent réellement du lot.

Deux remixes complètent l’album mais sans véritablement changer la donne même si celui de Cdatakill est assez réussi. Un album qui s’écoute sans déplaisir, qui possède même quelques très beaux morceaux, d’autres qui sont artistiquement intéressants, mais qui souffre au final d’un certain manque de cohérence.

Fabrice ALLARD
le 17/02/2004

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