Scrablledog

Scrablledog

(213 Records)

 date de sortie

00/01/2004

 genre

Electronique

 style

Electronica

 appréciation

 écouter

1 MP3 (complet)

 tags

213 Records / Electronica / Scrablledog

 liens

Scrablledog
213 Records

 autres disques récents
Rebecca Foon & Aliayta Foon-Dancoes
Reverie
(Constellation)
Goldmund
Layers of Afternoon
(Western Vinyl)
Jason van Wyk
Inherent
(n5MD)
Elisabeth Klinck
Chronotopia
(Hallow Ground)

Il y a quelques mois, on recevait un mail d’Antony Dokhac, alias Scrablledog, nous annonçant qu’il désirait nous confier son chien. Ne vous inquiétez pas, il n’a pas confondu EtherREAL et la S.P.A. Son chien, c’est Scrablle, et il nous raconte son histoire à travers ce mini-album composé d’une douzaine de petites pièces d’electronica mélodique attachante et au son bien particulier. Un concept album d’une part, et un auteur qui pousse l’idée jusqu’à ne plus parler du disque, mais uniquement du concept lui-même, voilà une certaine originalité qui retint immédiatement notre attention.

Douze morceaux, douze tranches de vie de ce chien que l’on pourrait qualifier justement de vie de chien. Tout commence par Le Chiot, une electronica ludique aux sonorités de jeux vidéos, tandis que basse et rythmique sont plutôt brutes, un peu rugueuses. Un mélange qui, sur quelques titres, nous rappellera Pi8 que l’on découvrait il y a tout juste un an. Ici, on trouve en plus quelques aboiements lointains qui nous rappellent que Scrablle est bel et bien là. Il fait son petit bonhomme de chemin, fait preuve d’un certain minimalisme sur Mes nouveaux maîtres, mais l’ensemble du CD est assez simple, efficace, et globalement bien trouvé. Jeune et intrépide par exemple est magnifiquement mis en musique avec un morceau sautillant aux bleeps ludiques.

Si la recette est un peu toujours la même, elle est suffisamment bien utilisée pour ne pas lasser sur un album qui de toute façon dépasse à peine les 20 minutes. Les sonorités sont elles aussi souvent de la même veine, mais les ambiances, les mélodies et les rythmiques se renouvellent sans cesse pour traduire au mieux les péripéties de Scrablle. Dehors par exemple fait preuve d’une certaine recherche sonore et le résultat est un peu fragile, bricolé, mais attachant. Même soucis de renouvellement sur L’abandon, et réussite ici avec une certaine gravité tout en restant parfaitement efficace, avec une pointe de suspense, des sonorités contrastées, des mélanges qui fonctionnent entre tintement de cloche et basse grésillante. On imagine facilement ce chien errant Dans la nuit froide, courant sans trop savoir où il va.
Tristement, c’est une Destinée Malheureuse qui l’attend, avec rythmique joliment alambiquée et mélodie un peu mélancolique. Et puis c’est L’accident, et Scrablle rejoint Le paradis des chiens à l’ambiance un peu flottante, mais paisible.

Ainsi s’achève cette vie de chien, triste mais grâce à laquelle on vient de passer un excellent moment. Et puis Scrablledog ce n’est pas seulement la musique. C’est aussi un packaging dans le même esprit, pochette au dessin naïf, et sur le CD, un os dessiné à la main. C’est tout simple, mais on est sous le charme.

Fabrice ALLARD
le 22/05/2004

À lire également

Absent
Children EP
(Autoproduit)