Nitrada

We Don’t Know Why But We Do It

(2.nd Rec / La Baleine)

 date de sortie

21/04/2004

 genre

Electronique

 style

Pop

 appréciation

 écouter

2 MP3 (complets)

 tags

2.nd Rec / Nitrada / Pop

 liens

Nitrada
2.nd Rec

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On découvrait Nitrada, le projet musical de Christophe Stoll, il y a 2 ans avec son Ep O+, et on avait été séduit par son electronica classieuse entrecoupée de petits interludes. Sur ce premier album il s’entoure de nombreux musiciens et chanteuses, abordant un virage ’pop’ tout à fait personnel, fait d’ambiances glacées et d’une mélancolie latente.

On est donc tout d’abord surpris à l’écoute du premier morceau, The Only Solution, qui débute par des violons empreints de gravité, quelques bruitages électroniques, les hésitations d’une guitare, et la voix timide de Francesco Tellaro. Mais on retrouve le style de Nitrada sur le morceau suivant, Everything Is Not Alright, plus enlevé avec sa rythmique électronique, ses nappes, puis sa superbe mélodie de piano lumineux, que la rythmique vient parfaitement soutenir. Idéal mélange entre néoclassique et electronica.
L’ensemble de l’album est ainsi, une alternance de morceaux chantés, souvent un peu tristes ou mélancoliques, parfois électroniques, mais n’hésitant pas non plus à intégrer guitare et batterie, et d’une electronica colorée à la manière du sublime Old Love, New Idea dont la mélodie nous fait penser à un menuet posé sur une rythmique syncopée et à peine saturée au tempo particulièrement soutenu. Une sorte de valse futuriste.

Au niveau des morceaux chantés, le résultat est un peu plus inégal parce que parfois moins personnel. S’il ne s’agit pas là du classique trio guitare/basse/batterie, on s’en rapproche toutefois sur quelques morceaux comme We Don’t Know Why But We Do It ou Start Today qui termine l’album. Certes des cordes apportent une profondeur nouvelle, ou encore la rythmique se déchaîne sur le final de I Fear : Good, mais cela reste trop peu.
Cette critique est toutefois modérée par quelques magnifiques chansons fragiles. Rythmique électronique discrète et montée de guitare enrobent la voix sensuelle de Kaye Brewster sur un Fading Away particulièrement envoûtant. On sera également surpris par Like A Souvenir, avec rythmique de batterie marquée, douce mélodie électronique, et la voix chaleureuse et feutrée de Nina Sophie Schwabe façon trip-hop/soul qui contraste avec la froideur et l’aridité des traitements électroniques.

Virage pop donc, mais subtilement abordé, une approche particulière et plutôt attachante. Parfait pour les longues matinées à traîner sous la couette.

Fabrice ALLARD
le 23/05/2004

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