OOO

Upon Cycles

(Planet Mu / La Baleine)

 date de sortie

17/03/2004

 genre

Electronique

 style

Electronica

 appréciation

 écouter

8 MP3 (extraits)

 tags

Electronica / OOO / Planet Mu

 liens

Planet Mu

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Le label Planet Mu est assez éclectique, tout en restant fidèle à plusieurs directions empruntées en parallèle avec brio. Avec OOO, on revient à ce qui est peut-être la direction principale, celle qui se rapproche le plus de Mike Paradinas alias µ-Zik, fondateur du label, avec une electronica qui suit le chemin mené par Autechre, tout en ayant leur propre son et en s’essayant à de de nouveaux mélanges.

C’est peut-être un peu récurrent, mais on est vraiment emballé à l’écoute du premier titre qui, intitulé 3 Points..., semble présenter le projet de l’américain Nicholas C. Raftis III. On a a priori affaire à une electronica classique, avec rythmique alambiquée un peu à la manière du duo initiateur chez Warp, métallique, syncopée, mais on est tout de suite frappé par le choix des sons utilisés pour les mélodies. Des sons certainement électroniques mais qui donnent l’impression d’entendre de vrais instruments tels que des cordes frappées sur ce morceau, ou de brèves notes de violon sur Colours Ballet.
On retrouve ici un peu tout ce qui a fait le succès du genre, et même un peu plus. Outre ce son faussement acoustique, ces imbrications mélodiques et rythmiques torturées et post-industrielles, cet espèce de hip-hop déglingué (Next Level Of The Tree), OOO s’essaye à l’ambient sur Oments, s’amuse à détruire ce qu’il a construit en changeant sans cesse le volume de ses pistes sur _Root, ou en donnant l’impression de s’emmêler les pinceaux avec la rythmique de Desper.

Certes, on pourrait se dire que tout ceci n’est plus très original aujourd’hui, mais quelques titres en font quand même un virtuose dans la programmation des machines. Separation Definition fourmille d’éléments sautillants qui oeuvrent dans un même but, une richesse inouïe de bruitages électroniques, bleeps, crissements, cymbales avec une mélodie toujours audible et sensible.
OOO ne se contente d’ailleurs pas des machines, et utilise des sons de batterie avec la même efficacité sur Coffee Shop Philosophy ou le doux Sleep Paralysis, deux titres par ailleurs moins démonstratifs sur le plan rythmique. Avec Sexy Stickshifter il s’approche même du jazz, mais on sera un peu moins convaincu par cette tentative.

Toujours est-il que Upon Cycles sera un indispensable pour tout fan d’Autechre ou µ-Zik puisse que ce disque pourrait très bien figurer dans la discographie des premiers, quelque part entre Tri Repetae et Chiastic Slide.

Fabrice ALLARD
le 24/05/2004

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