Silencio

Sehnsucht

(Grand Téton)

 date de sortie

00/06/2004

 genre

Electronique

 style

Ambient / Industriel

 appréciation

 écouter

1 MP3 (complet) + 1 rmx + 1 inédit

 tags

Ambient / Grand Téton / Industriel / Silencio

 liens

Silencio
Grand Téton

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Silencio, un ch’tit gars du nord qui a monté le label Eglantine Records et a sorti un split avec Kaneda dont nous avions déjà parlé ici. Ils nous revient ici avec son premier album chez les dépressifs du Grand Téton. Ce n’est pas une secte (quoique...) mais un jeune label parisien qui s’ouvre ici sur un autre style après deux concept-album de Donna.

Sehnsucht se base sur une lente évolution, on parlera même de progression, puisque petit à petit, chaque morceau se révèle de plus en plus construit et maîtrisé. On n’est d’abord pas trop surpris par les premiers morceaux qui correspondent à ses précédents travaux que l’on avait pu entendre sur une démo ou encore sur son split avec Kaneda. Une musique ambient sombre donc, à base de ronronnements graves, sourds, hantée par des samples de voix passés au ralentis et des bruits mécaniques qui font penser à la respiration de machines sur #. Une musique post-industrielle, une planète ravagée ou les machines ont pris le pouvoir et ou les hommes sont revenus à l’état sauvage si on en juge par les voix trafiquées qui nous font plutôt penser a des hurlements de loups sur ce même morceau.
Heureusement on sort parfois de cette atmosphère claustrophobe, jouant sur une répétition de notes sur l’intéressant mais un peu long Pétales, flirtant avec des expériences électroacoustique (Doutes), un free jazz futuriste sur Kobenhavn, ou en retrouvant un peu d’humanité grâce à des voix extraites de films. Une appropriation qui nous paraît naturelle tellement la musique de Silencio se prête aux images.

Le dernier tiers de l’album aborde une autre approche de la musique. Si l’on y retrouve les mêmes traitements électroniques, ceux-ci se retrouvent enveloppés dans un doux cocon de nappes de cordes ou de guitares. Des éléments mélancoliques à souhait, mais aussi un retour à la lumière, à la vie, avec des samples de bruits de foules style hall de gare (Alodiélo) ou fête foraine sur 1025, fruit d’une collaboration avec Coco, moitié de Melmac, au glockenspiel. On finira de décoller avec Les Larmes du Mois d’Août, magnifique et subtile pièce ambient à base d’un drone de guitare, avec un rappel électronique pour terminer.

Un début d’album fidèle à ses premiers travaux, un final enthousiasmant et prometteur. Un disque pour accompagner vos longues nuits d’insomnie, mais qui risque de ne pas vous aider à trouver le sommeil...

Fabrice ALLARD
le 16/06/2004

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