26/01/2001
Fondation Cartier,
Paris
Encore un concert de laptop-music avec cette fois un duo parisien amateur d’expérimentations sonores en tout genres.
Un public répondant a la même description est venu en nombre malgré une météo capricieuse et s’abritera au sein de la Fondation Cartier en admirant les quelques photos de l’exposition de Thomas Demand, malheureusement restreinte a quelques salles.
On accède finalement a la salle ou se déroulera le concert. Tout le monde s’assied par terre, face a un grand écran au dessous duquel on retrouve les 2 membres de Discom, plus deux personnes chargées des vidéos.
Cela commence plutôt bien, très abstrait certe, avec une musique composée de mini boucles chacune contenant des bribes de mélodies, de percussions, de grésillements et autres bruitages.
Les visuels, des variations autour d’un Lego sont très réussis, sobres, alternant constructions et déconstructions, sous formes de pièces en 3D faces pleines, fil de fer, ou de simples contours qui s’enchevêtrent. On regrettera tout de même un manque de synchro avec la musique, et des enchainement un peu hasardeux.
Pendant ce temps la musique a évolué, mettant l’accent sur les rythmes, les cassures avant un break en milieu de parcours, avec une petite mélodie entêtante, répétitive et accrocheuse, de toute beauté.
Après 30 minutes de bruits et mélodies décomposées, comme par magie tout ceci prend un sens sous la forme d’un superbe morceau qui cloturera le set : mélodie évidente, un tube en quelques sorte, qui semblera être l’OVNI de ce concert alors qu’il s’agit du morceau le plus ’normal’.
Il sera toutefois malmené, torturé, comme si le disque sautait, une sorte de piratage sonore composé d’interférences créatrices. Un chef d’oeuvre !!
le 02/02/2001