(Mangedespommesrecords / Autoproduit)
00/08/2004
Electronique
Membre de la formation post-rock Tom Sweetlove, Jean-Michel Leclercq œuvre également en solo sous le nom de Jumbo Jet. Blanc, première démo de sept pistes (cinq titres et deux interludes), nous permet de faire donc connaissance avec ce liégeois à l’attachante electronica.
Touchante et joliment onirique, la musique de Jumbo Jet mêle mélodies charmantes et rythmiques discrètes pour un résultat constamment à fleur de peau. À certains moments, le Belge n’hésite pas à intégrer quelques accords de clavier à sa base synthétique, mariant ainsi de belle manière electronica et néo-classique (Demain, Jarrett : intitulé limpide et caustique). Prenant quelques libertés avec l’electronica languide traditionnelle, Jean-Michel Leclercq insère, par endroits (Pleure, bébé, pleure), des sonorités aux consonances plus 80’s parvenant alors à créer un décalage avec l’arrière-plan de sa musique qui reste dans une tonalité plus « contemporaine ».
Parfois plus enfantine quand elle met en avant des tintements proches d’un Glockenspiel (En attendant les Vacances), la production de Jumbo Jet parvient de belle manière à constamment conserver ce caractère de fraîcheur et de charmante spontanéité. Seul le dernier morceau (USSR est de retour, probable référence à la chanson de The Beatles) n’intéresse guère par sa rythmique trop carrée et ses envolées trop chargées (comparables à celles d’un Jumbo Jet ?). Mais on préfèrera passer rapidement sur cette dernière plage et réécouter les six premières, témoignages d’un sincère talent.
le 24/11/2004