Psapp

Tiger, My Friend

(Arable / Import)

 date de sortie

24/01/2005

 genre

Rock

 style

Pop

 appréciation

 écouter

Curuncula (extrait MP3)

 tags

Arable / Pop / Psapp

 liens

Arable

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Après deux maxis, voici venu le temps du long-format pour Psapp, duo londonien formé par Galia Durant et Carim Clasmann. Tiger, My Friend, paru aux Etats-Unis sur Leaf, sort en Europe sur Arable, le label de Robin Saville d’Isan, et en constitue d’ailleurs la première sortie CD et album (après trois 12").

Si le premier véritable morceau du disque (Rear Moth) ou un titre comme Curuncula laissent craindre un énième disque folk-electronica avec ses sonorités boisées et sa petite flûte, le reste de l’album s’oriente vers quelque chose de plus pop, qui n’est alors pas sans évoquer les nombreux “groupes à chanteuse” Morr Music (le tube Electricity in Pine Boxes) : mélodies que l’on peut aisément fredonner, textes évoquant la solitude ou la déception, structure couplet-refrain-pont inamovible, chœurs appuyés. Pourtant, quelques “expérimentations” dans l’instrumentation (une ambiance plus robotique ici, une malicieuse polyrythmie là) permettent à la formation britannique de ne pas complètement tomber dans le piège vers lequel elle se dirigeait tout droit.
Malheureusement, il subsiste sur l’album plusieurs morceaux vraiment peu agréables à l’écoute : Calm Down, son pénible contre-chant et son ambiance mi-aguicheuse, mi-laid-back, King Kong et ses chœurs affligeants. À côté de ceux-ci, on trouve aussi quelques titres insignifiants comme Chapter. Partant, cet album apparaît, au final, bien inoffensif (à l’image de la voix de Galia Durant, rappelant celle de ces formations trip-hop lounge opportunément apparues dans le sillage de Portishead), campé sur ses certitudes, faisant tourner en rond sa “formule” (ce côté faussement lo-fi) et se remettant trop rarement en question (The Counter, son piano et son ambiance jazzy faisant figure de correcte exception).

Tiger, My Friend n’est donc pas un disque catastrophique mais on avait espéré davantage de discernement de la part d’Arable pour leur première sortie album ; ce disque aurait, en effet, très bien pu pleinement faire l’affaire d’un label hype comme Leaf, point n’était besoin qu’une structure à la démarche moins rassembleuse comme Arable n’intervienne dans l’histoire. Souhaitons que l’album de Gavouna, prochain album à sortir sur le label de Robin Saville, vienne remettre Arable à un rang et à un niveau plus conformes à l’idée que nous nous en faisons.

François Bousquet
le 29/01/2005

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