eRikm / Günter Müller / Toshimaru Nakamura

Why Not Béchamel

(For 4 Ears / Metamkine)

 date de sortie

00/09/2004

 genre

Electronique

 style

Ambient

 appréciation

 écouter

1 MP3 (extrait)

 tags

Ambient / eRikm / For 4 Ears / Günter Müller / Toshimaru Nakamura

 liens

eRikm
Toshimaru Nakamura
Günter Müller
For 4 Ears

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On connaissait les trois hommes pour les avoir vu à quelques reprises en concert, que ce soit seul ou au sein de divers projets (Poire_Z, BTMZ) ou avec Sachiko M en ce qui concerne Toshimaru Nakamura. Ils collaborent ici sur trois pièces principalement électroniques, mais où l’improvisation reste une composante majeure de leur travail.

Si l’on appréciait ces artistes en concert, on appréhendait un peu cette collaboration sur disque, ces musiques improvisées se prêtant parfois difficilement à une écoute domestique. Mais on est bien vite rassuré puisque les premiers instants de Keburu font preuve d’un minimalisme soigné. Seuls quelques clicks et claquements viennent percer le silence ambiant, puis une sorte de grave ronronnement de chat apporte une sombre douceur. Quelques bruitages organiques brefs, précis, de douces nappes lancinantes construisent une pièce ambient traversée par des fantômes qui finissent par s’imposer via une lente progression, un envahissement de bruits.
Le morceau central est aussi le principal avec ses 24 minutes. Un peu long à se mettre en place avec ses gargouillements graves et sifflements suraigus pendant près de 10 minutes, c’est alors un véritable apaisement qui nous est offert avec de douces superpositions de notes à la fois répétitives et libres, un bain de jouvance aux cliquetis aquatiques, un instant figé, en suspend. Le dernier mouvement fait la part belle aux craquements de vinyles, souffles sourds, tandis que Günter Müller produit quelques grincement métalliques sur ses cymbales.
Le troisième et dernier morceau est le plus difficile à appréhender, le plus abstrait avec ses sifflements qui semblent imiter une transmission de données informatiques sous une pluie de grésillements, souffles et autres bruitages faisant penser à des animaux nocturnes.

Mis à part ce dernier titre qui reste très proche de ce que pourrait donner un concert d’improvisation électronique, on obtient là un superbe album d’ambient minimale, une sorte de pont entre la scène "impro" et les labels 12k/Mille Plateaux.

Fabrice ALLARD
le 05/02/2005

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