Mimi Secue

Forst

(Karate Joe / Import)

 date de sortie

04/10/2004

 genre

Rock

 style

Ambient / Pop / Post-Rock

 appréciation

 écouter

7 MP3 (extraits)

 tags

Ambient / Karate Joe / Mimi Secue / Pop / Post-Rock

 liens

Mimi Secue
Karate Joe

 autres disques récents
Rebecca Foon & Aliayta Foon-Dancoes
Reverie
(Constellation)
Goldmund
Layers of Afternoon
(Western Vinyl)
Jason van Wyk
Inherent
(n5MD)
Elisabeth Klinck
Chronotopia
(Hallow Ground)

Mimi Secue est une formation autrichienne qui signe là son troisième album, dont le deuxième déjà chez Karate Joe. Ayant hésité à parler ici de ce groupe lors de la sortie de leur précédent album, on rattrape maintenant notre retard, mais il ne faut y voir là aucun signe particulier quant à la qualité de ces deux disques. Le groupe oeuvre toujours dans le registre d’une post-pop contemplative, et les amateurs du genre devraient indifféremment apprécier ces deux sorties.

Le genre ne pardonne pas la moindre erreur. En effet, flirtant parfois avec le slowcore, la moindre faiblesse mélodique ou un petit manque d’accroche aura vite tendance à nous perdre en route. Aussi c’est avec quelques difficultés que l’on aborde cet album avec un premier titre nonchalant, au tempo maladif, aux cordes qui peinent à décoller, posant une ambiance de douce rêverie qui n’est pas la notre. Étrangement c’est l’apparition de la voix qui change complètement notre impression sur Out. Slowcore affirmé, le chanteur s’attardant sur chaque syllabe d’une voix douce, feutrée, délicatement posée sur une guitare imperturbable et parfaitement répétitive. Cette beauté de l’épure se voit même renforcée quand un accompagnement d’orgue fait son apparition, ou qu’une batterie anémiée tente de rythmer le tout. On atteint enfin des sommets lorsque des accords de basse renforce le tout en nous rappelant étrangement Labradford.

Vu la beauté d’une telle pièce, on regrettera la construction de l’album, alternant instrumentaux plus légers, mais aussi plus courts (4-5mn) avec ces plages désertes touchant au sublime. La voix du chanteur, absolument envoûtante sur In Front of an Angel, est d’autant plus forte qu’elle fait face à une guitare plus rock, annonciatrice d’une belle montée mélodique, avec renfort de coup de cymbales parfaitement dosés. Le dernier morceau chanté (Passenger) s’étale quant à lui sur plus de 12 minutes, alternant passages calmes et chantés avec des séquences plus rock. S’il reste agréable, il nous paraîtra moins original, et nous laissera une impression de déjà entendu avec son accompagnement de cuivres. Du coup, on reviendra sur Égvillág qui sort un peu du lot de part sa construction : de petites notes de guitares retraitées par ordinateur forment un complexe mélange de nappes ondulantes et lumineuses, un peu comme si l’on était sous l’eau en train de regarder le soleil.

Etant donné la beauté de certains morceaux, il nous sera facile de regretter que tout l’album ne soit pas du même calibre, mais c’est aussi là avoir la critique facile. Au lieu de ça, on ira jeter une oreille sur leur prochain album, déjà prévu lors de la sortie de Forst, et qui ne devrait plus tarder.

Fabrice ALLARD
le 22/02/2005

À lire également

V/A
Glear
(Karate Joe)
V/A
Delay Makes Me Nervous
(Karate Joe)
Contour
Horizons (Realized on Photographs)
(Karate Joe)
Pendler
You Come To Me
(Karate Joe)