Son of Clay

The Bird You Never Were

(Komplott / Import)

 date de sortie

17/01/2005

 genre

Electronique

 style

Electronica

 appréciation

 écouter

2 MP3 (extraits)

 tags

Electronica / Komplott / Son of Clay

 liens

Komplott

 autres disques récents
Plasma D’Arc
Ellipse
(Sbire)
Christian Winther, Anja Lauvdal & Espen Reinertsen
Night As Day Day As Night
(Sofa)
Rebecca Foon & Aliayta Foon-Dancoes
Reverie
(Constellation)
Goldmund
Layers of Afternoon
(Western Vinyl)

On a une certaine appréhension en posant ce deuxième album de Son of Clay sur la platine. Ayant adoré Face Takes Shape, on est en droit de s’attendre à retrouver au moins la même qualité. Non seulement la qualité est toujours là, mais en plus Andreas Bertilsson change franchement de style, nous donnant l’impression de découvrir un nouvel artiste, redoublant du même coup notre plaisir.

Son of Clay reprend là où il s’était arrêté, avec un Bring Me Water or Bread tout à fait dans la lignée de son premier album que l’on comparait parfois à Oval. Il y a un peu de ça ici, mais dans un style plus coulé, moins fracturé. Mélodies composées de notes glissantes au son subtilement travaillé, frôlant la saturation, et rythmique en mouvement perpétuel, telle un mobile en bois et métal, formant une pièce douce et mélancolique.
Mais à partir de The Colour Scheme, le suédois intègre une nouvelle composante dans sa musique : le silence. Suivant alors une citation de Mark Hollis, il ne joue une note que quand il a trouvé une bonne raison de la jouer. On est alors dans un registre ambient minimal et contemplatif, avec quelque chose de jazzy aussi. Ces notes éparses de clarinette nous font penser à un label comme Ecm, et cette façon de ponctuer l’acoustique par des cliquetis électroniques ou des craquements issus de field recordings nous rappelle Vrioon, la collaboration entre Alva Noto et Ryuichi Sakamoto.

Divers cuivres ici, des tintements de cloches sur Vision Thing, un très beau mélange de clarinette et d’accordéon sur Max Kristofer, Son of Clay alterne les plaisirs et explore les différentes combinaisons possibles. Sur Max Kristofer justement on retrouve de façon plus présente ses enregistrements ambiants, avec des tintements de verre, le grincement du bois...
Et puis tel un disciple de l’IRCAM, il mêle de façon plus intime l’électronique et l’acoustique, quelques sinusoïdes épurées viennent répondre aux tintements de cloches, et sur Forest on Paper, c’est la composition elle-même qui, dans sa façon de casser le rythme de façon incessante, nous fait penser à de la musique contemporaine. Si elle est ici encore intéressante, avec l’incursion de sonorités électroniques inhabituelles au genre, la fin de l’album nous laisse par contre un peu plus perplexe. Cette façon de passer sans cesse du coq à l’âne, d’un instrument à l’autre en s’évertuant à rester abstrait tend à faire un peu cliché d’expérimentation électro-acoustique sur I Can’t Make it Alone et First Snowflakes, Then Winter Fall.

On ne s’arrêtera tout de même pas à ça, The Bird You Never Were restant un très bel album, et Son of Clay définitivement un artiste à suivre.

Fabrice ALLARD
le 06/03/2005

À lire également

Son of Clay
Face Takes Shape
(Komplott)
Hanna Hartman
Ailanthus
(Komplott)
Andreas Bertilsson
Paramount
(Komplott)
Hanna Hartman
H^2
(Komplott)