(Underscan + Front End Synthetics / Chronowax)
24/01/2005
Electronique
Electronica / Rod / Spectac / Underscan + Front End Synthetics
Rod, c’est en fait Rod Morris, un jeune irlandais qui s’est fait remarqué avec All My Love sur la compilation Neo Ouija Vestibule & Separate : Cottage Industries 3. Avec ce EP c’est un peu un retour aux sources puisque celui-ci est sorti conjointement par Underscan et le très bon label irlandais Front End Synthetics qui avait donné une première chance à Rod en le faisant participer à leur compilation Synthetic All Sorts.
Ce EP disponible en vinyl 12" et mini CD se compose de quatre morceaux pour 30 minutes, dont un remix de Spectac, un autre artiste signé sur Front End Synthetics.
Le disque s’ouvre donc sur All My Love dont les éloges ne sont pas démérités. Rythmique downtempo assez riche et donnant envie de se laisser bercer, douce et lente mélodie de piano électrique, un mélange relativement simple mais fort réussi, soigné. Et puis on trouve la petite pointe d’originalité quand cette espèce de voix déformée fait son apparition, à la fois douce, mélodique, et plaintive. All My Love est une sorte de rêverie douce-amère et nostalgique. Son remix par Spectac nous permet de retrouver plus franchement le style du label irlandais, avec une electronica moins évidente, ni limpide, ni complètement abstraite, mais plutôt translucide, cherchant à sortir des sentiers battus avec ça et là quelques balises mélodiques et rythmiques. Intéressant, mais on trouvera un peu dommage d’avoir complètement abandonné l’ambiance de l’original.
Sur la face B, on trouve Kalico sur lequel on ne s’étendra pas : Rod garde un tempo très calme assuré par une batterie, quelques montées de nappes cristallines, une nouvelle mélodie de piano Rhodes, mais on regrettera un petit manque de piment, de renouvellement sur cette nouvelle rêverie un peu fade.
Heureusement, le dernier titre, Nova Scotia, qui s’étale sur 10 minutes est à la hauteur du morceau titre avec un superbe contraste entre la douceur des sonorités mélodiques et une rythmique précise et ferme. Et quand une basse mélodique s’en mêle et tourne autour de la grosse caisse, tous les éléments semblent être en parfait accord. La machine est lancée, semble ne plus vouloir s’arrêter, mais jamais on ne s’ennuie.
Un très bon maxi, et du même coup un nouvel artiste dont on tachera de suivre la carrière prometteuse.
le 13/03/2005