(Arbouse Recordings / Chronowax)
00/09/2004
Electronique
Un an après le très bon album d’Arco5, l’enjoué et extatique Dynamostar, le label aveyronnais confirme la bonne tenue de ses choix avec ce premier essai du Parisien Nicolas Bernaud, ancien élève de l’école des Beaux-Arts d’Aix-en-Provence.
Composé de 13 pièces au format plutôt court, empreintes de douceur, de subtilité et de délicatesse et proposant une palette sonore attrayante, Seismograph est comme une bulle de légèreté se situant sur le versant champêtre de l’electronica, à l’instar des productions de Isan, par exemple. Nulle agressivité métallique ici, mais un cocon confortable et chatoyant apte à bercer très agréablement un après-midi ensoleillé et lymphatique. Les sonorités sont claires, cristallines, travaillées avec profondeur et pertinence. Aucun morceau ne se détache véritablement du lot, mais aucun ne descend sous la moyenne qui se voit placée assez haut dès les premières notes. De brèves nappes oniriques en combinaisons mélodiques habilement ciselées, Seismograph, dépourvu de toute esbroufe ou forfanterie et évitant soigneusement le piège de la mièvrerie, est assurément à conseiller aux amateurs d’electronica romantique et douce.
A côté des excellentes compilations Bucolique, du formidable album de Sink et de celui non moins réussi d’Arco5, ce disque confirme qu’il convient d’accorder une particulière attention à ce label intègre aux choix convaincants. Audioroom en constitue la version la plus apaisée, Nicolas Bernaud parvenant sans mal à ouvrir les écoutilles de l’imaginaire de l’auditeur en le faisant pénétrer dans son univers personnel, intime et soyeux.
le 05/05/2005