Ryan Teague

Six Preludes (EP)

(Type / Import)

 date de sortie

09/05/2005

 genre

Electronique

 style

Ambient

 appréciation

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3 MP3 (extraits)

 tags

Ambient / Ryan Teague / Type

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Ryan Teague
Type

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Second EP du label Type, Six Preludes est également le premier disque de Ryan Teague, jeune Anglais adepte d’une ambient aux structures composites : cordes, cuivres, nappes de synthé et voix féminines fantomatiques.

Alors que la présence, au mastering, d’Andreas Tilliander, et l’écoute des premières minutes nous laissaient entrevoir un disque d’ambient glacée, où nappes et voix installeraient une atmosphère spectrale, voire désincarnée, Ryan Teague inverse rapidement la tendance en parsemant ses profondes plages de cordes et de notes tenues de clarinette enivrantes ou de craquements comparables au mât d’un vieux gréement. De la sorte, peu à peu, sa musique s’humanise et se dévoile. De la même manière, Prelude III (les six pièces du maxi sont nommées suivant leur position) fait intervenir un instrument à mi-chemin entre la guitare acoustique jouée en finger-picking et le xylophone tandis que dans le titre suivant, ce sera au tour d’un glockenspiel cristallin d’intervenir : simplicité et caractère dépouillé de l’instrumentation sont ainsi mis en avant.
Si le britannique parvient à rapidement installer des atmosphères savoureuses par cette superposition d’instruments, il peine, en revanche, à véritablement en faire quelque chose. Ainsi, dans Prelude V, on a assez vite l’impression que Ryan Teague se contente de convier les divers intervenants sans réellement leur conférer un rôle spécifique ; dès lors, chacun joue quelques notes, caractéristiques de son instrument, mais l’ensemble, quoiqu’harmonieux, ne parvient à faire disparaître ce sentiment d’entendre un orchestre de chambre en train de s’accorder (sans toutefois les dissonances propres à cet exercice). Cependant, le dernier (trop court) morceau vient dissiper cette sensation en posant une légère rythmique electronica sur une texture faite de micro-larsens et de plages oscillantes.

On ressort donc de Six Preludes à la fois intéressé pour les perspectives qu’il annonce (on sera plus à même de juger Ryan Teague sur la longueur que sur cet EP de vingt-deux minutes) et sceptique quant aux capacités de l’Anglais à ne pas tomber dans une certaine facilité.

François Bousquet
le 24/05/2005

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