Stereolab

Premier soir :

Le concert commence par des titres entraînants et tubesques (Les Yper Sound ou le dernier single, Captain Easychord). Laetitia Sadier et Mary Hansen sont sur le devant de la scène, Tim Gane agite la tête en arrière plan. Puis les morceaux deviennent plus lancinants, évoquant les musiques minimalistes et répétitives (comme Fluorescences).

Laetitia et Mary s’occupent des harmonies vocales, ce qui est peut-être la partie la plus visible de la sophistication recherchée de la musique de Stereolab : les phrases (en Français) répétées par Laetitia deviennent simples éléments de la musique, sans prédominance sur les autres instruments, au même titre que les onomatopées chorales de Mary.

Ce qui ne gâche rien, le groupe à l’air content de jouer a Paris, plusieurs chansons sont dédicacées à certains de leurs amis dans le public.
En rappel ils jouent 4 titres dont Miss Modular et un court John Cage Bubblegum.

Deuxième soir :

Dès la première chanson, on se rend compte que Laetitia a perdu sa voix, et n’arrive plus à assurer les parties aiguës de ses chansons.
Tout au long du concert elle implore Mary de reprendre ses parties vocales, et celle-ci s’en sort plutôt bien.

Finalement, ce changement par rapport à la veille apporte une nouvelle dimension au concert, puisque le public soutient le groupe qui tente de fournir une bonne prestation malgré une difficulté majeure.
Les versions alternatives sont plus graves et se terminent souvent par un "palapapa". Laetitia joue du trombone sur certains titres.

La set-list est différente du premier soir, le rappel cette fois-ci comportera un long morceau instrumental, plus adapté à la situation.

Bertrand Le Saux, Soizig Le Calvez
le 23/10/2001