(Kahvi Collective / Internet)
07/06/2005
Electronique
Insatiable, MINT enchaîne les EP en libre téléchargement : Manmade Nature en décembre, Sketches in Crayon en mars et deux nouveaux en juin dont ce Milk and Three EP qui, bien que paraissant sur Kahvi Collective (une structure que l’on découvre à l’occasion), ne nous dépayse guère. En effet, la pochette est dans la lignée de celles des disques précédents et la musique proposée ne change guère par rapport à ce que l’on connaissait de Murray Fisher.
Son electronica mélodique est toujours aussi soignée : rythmiques fines et précises, mélodies enfantines et accrocheuses, sonorités caressantes. On avait noté avec une certaine satisfaction, dans Sketches in Crayon, que MINT sortait un petit peu du strict champ de l’electronica béate pour aller, par moments, vers des consonances plus industrielles ; dans Milk and Three, il n’en est rien, l’Anglais restant fidèle au type de musique avec lequel nous l’avions découvert l’an passé.
S’il ne s’agit pas, ici, de jeter l’opprobre sur un artiste que l’on apprécie particulièrement, force est de constater que cet EP est probablement le plus faible de tous ceux de MINT que nous avons écoutés, donnant le sentiment d’avoir été écrit en « roue libre » (les mélodies paraissent bien faiblardes quand on sait ce que Murray Fisher peut composer par ailleurs et les rythmiques tournent rapidement en rond), mettant en scène un artiste se reposant sur ses acquis (aucune remise en question à la différence, encore une fois, du EP précédent) voire sacrifiant aux poncifs de ce genre musical (les voix d’enfants gazouillant au début de Bright Lights, Bright Ideas).
La prolixité de MINT paraît donc être, cette fois-ci, un handicap mais, d’un autre côté, elle va nous permettre de rapidement retourner vers l’artiste anglais avec son second EP du mois de juin et de vérifier, par ce biais, que la déception constituée par ce Milk and Three EP n’était probablement qu’un accident.
le 29/07/2005