V/A

Aurora 2

(Merck / Import)

 date de sortie

12/09/2005

 genre

Electronique

 style

Ambient / Electronica

 appréciation

 écouter

11 MP3 (extraits)

 tags

Ambient / Blamstrain / Cepia / Deru / Electronica / Kettel / Merck / Sabi

 liens

Sabi
Cepia
Blamstrain
Kettel
Merck

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Cinq ans après un premier disque sur lequel on retrouvait Lackluster, Sense, Phonex, Ilkae ou EU, Merck nous propose un second volume de sa série Aurora, compilations electronica-ambient aux line-ups appliqués et à l’esthétique soignée.

Deru ouvre le disque par un titre mêlant nappes enveloppantes et pulsations répétitives sans que la sensation que l’ensemble tourne en rond ne poigne puisque les textures se font grésillantes et que la strate rythmique évolue en flux et reflux. Pour sa première (et très convaincante) apparition sur disque, Ginormous œuvre tout d’abord dans une ambient superposant de lumineuses couches sonores reposant sur une structure bourdonnante (comme un début d’orage électronique) avant que des traits de guitare électrique digitalisée ne fassent l’effet d’éclair transperçant la texture initiale. Nouveau venu également, Max Spransy incorpore, pour sa part, une guitare acoustique à une base electronica-ambient ; si le résultat n’est pas très excitant, il n’en demeure pas moins que le caractère « léger » du morceau offre un certain répit au milieu de morceaux à la tension interne plus affirmée. Habitué de Merck, Blamstrain lasse un peu dans les deux premiers tiers de son morceau avec une ambient statique avant de convaincre un peu plus dans les trois dernières minutes quand des nappes de guitare viennent rejoindre les strates originales. Avec un titre plutôt court (moins de quatre minutes), Cepia n’a malheureusement guère le temps d’installer sa musique aux sonorités scintillantes, à la limite du larsen, pendant que l’electronica-dub minimaliste de Twerk n’emballe pas outre mesure et que Shapeshifter, auteur cette année d’un album sur Schematic, propose une ambient ultra-classique (nappes omniprésentes, petits glitchs çà et là, pulsation réduite à la portion congrue).

Deux artistes bénéficient, sur Aurora 2 de deux morceaux : Sabi et Kettel. Dans une veine davantage electronica qu’ambient, le Japonais convainc une nouvelle fois, mêlant atmosphère bucolique (bruits d’eau, sonorités boisées) et dimension plus synthétique (rythmiques composites, nappes en perpétuelle évolution). Occultant toute rythmique, le Néerlandais officie également dans des ambiances agrestes auxquelles il adjoint une aérienne guitare et de graciles craquements (Goodbye in September) avant de passer à une ambient plus traditionnelle (Times Of Running Eyes Closing).

D’un niveau d’ensemble tout à fait respectable, Aurora 2, compilation longue en bouche (onze morceaux en une heure et quart), satisfera donc les amateurs d’ambient comme ceux qui apprécient l’electronica apaisée.

François Bousquet
le 16/09/2005

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