Dither - Scorn

En première partie, un membre du clan Noise Museum dont les chroniques laissaient entrevoir une electronica bruitiste interessante. Ce passage au Batofar est l’occasion de découvrir le groupe et de se rendre compte de la valeur du passage sur scène.
Arrivé un peu en retard, c’est dans un bateau déjà bien rempli qu’on se fraye un chemin jusqu’au devant de la scène. Devant celle-ci un grand écran, et Dither seul dans un coin a déjà commencé son set.
La musique est une électronica sombre et glauque, les rythmiques métalliques aux relents industriels, parfois allégées par de superbes mélodies. Après un petit temps d’adaptation la musique révèle ses plus beaux atours et donnerait presque envie de danser. Mais devant, le public est assis et contemple la vidéo qui colle incroyablement bien a la musique, comme ce corps nu tournoyant dans l’eau, et l’image de se brouiller a chaque distortion sonore. Mélange de beau et de destruction, tant visuel que sonore.
Prestation scénique convaincante, a prolonger sur disque.

Le temps de changer le matériel, d’enlever l’écran, et la star de la soirée, Scorn, arrive en scène. Peut-être en attendais-je trop, un des risque des "on dit".
Certes, il ne dépareille pas aux côté de Dither : même ambiance sombre et brute, mais peut-être plus violente. premiers morceaux très bruts, sonorité directement sorties d’un oscillo, pas retravaillée, rythmique trop proches de sons de batterie samplés pour reconstruire quelque chose qui sur deux morceaux donne l’impression d’écouter une sorte d’électro-reggae, vraiment sans intérêt et même ennuyeux (où alors a réserver aux fans de reggae ce qui est loin d’être notre cas).
Quasiment pas de mélodies, musique uniquement basée sur rythme et basse, avec en fond des bruitages glauques ou des petits bruits électro qui viennent se poser comme un cheveux sur la soupe.
Seul le dernier morceau contiendra une mélodie digne de ce nom et sera un peu plus attachant, mais il est trop tard pour nous convaincre.

On reste sur notre bon point : Dither est excellent !!

Fabrice ALLARD
le 25/11/2000