Beth Kleist

An Evening Return

(Hippocamp / Internet)

 date de sortie

00/09/2005

 genre

Electronique

 style

Electronica

 appréciation

 écouter

10 MP3 (complets)

 tags

Beth Kleist / Electronica / Hippocamp

 liens

Hippocamp

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Si Beth Kleist ne vous dit rien, c’est tout à fait normal. Il s’agit de leur premier album. Par contre les deux membres de Beth Kleist devraient vous dire quelque chose puisqu’il s’agit de Nq (ou Nils Quak) et Teamforest (Philipp Bückle) dont nous avons déjà parlé sur ces pages. Une rencontre qui pourrait étonner mais qui apparaît comme tout à fait normal quand on sait que les deux hommes ont vécu pendant un temps dans la même ville.

Pour apprécier An Evening Return, il faudra être dans un certain état d’esprit. Un peu fatigué, l’esprit vagabond semble être l’idéal pour être en phase avec cet album. Expérience faite, plein d’entrain et d’énergie, l’album risque de paraître ennuyeux au possible. Alors pour faire cette chronique, on attend minuit et les effets d’une bière pour ralentir le métabolisme, et on se laisse bercer.
Une chose est sûre, le duo ne choisi pas la facilité, débutant par des grésillements et ronronnements de machine suivi de nappes et boucles de basse. Mais la sauce ne prend pas, on reste au stade de l’anecdotique. On embarque pour la rêverie sur Autoblack Normal avec tous les ingrédients qui composent cet album : des rythmiques minimales et métronomiques basées sur des bruitages électroniques ou organiques, des mélodies lentes, en suspend, parfois un léger accompagnement de guitare.
La formule est assez risquée, basée sur la répétition de boucles superposées, et se révèle à double tranchant. Quand ça fonctionne, c’est merveilleux (This Day enrichi de textures bruitistes, Neine Danke Aber Danke et son final ambient, l’arythmique On Which Were Drawn Many Lines et ses croisements de boucles cristallines, l’épuré et limpide And The Fun Doesn’t Stop Here sali par quelques souffles grésillants), mais parfois, on s’ennuie ferme, comme sur Wurst Trails, trop répétitif malgré ses 2 minutes, We Call The Shots et sa mélodie gnangnan, ou Window Breeze et ses vaines déconstructions.

Le bilan est donc assez mitigé. Le solde est toutefois positif parce que les réussites sont franchement très réussies, les déceptions sont juste fades, aux constructions intéressantes mais mal dosées.

Fabrice ALLARD
le 25/11/2005