Beef Terminal

Anger Do Not Enter

(Noise Factory / Import)

 date de sortie

18/10/2005

 genre

Rock

 style

Post-Rock

 appréciation

 écouter

3 MP3 (complets)

 tags

Beef Terminal / Noise Factory / Post-Rock

 liens

Beef Terminal
Noise Factory

 autres disques récents
Blue Lake
The Animal
(Tonal Union)
Guentner + Spieth
Conversion
(Affin)
Forest Dweller
Forever Elusive
(Peak)
M. Sage
Tender / Wading
(RVNG Intl.)

Alors que ces pages avaient évoqué, en termes plutôt élogieux, The Grey Knowledge, deuxième album de Beef Terminal, on avait pas eu l’occasion de mentionner ici la sortie en 2003 et 2004 de deux nouveaux longs-formats du Canadien : The Isolationnist et Crosscheck & Departure. Au moment où sort le cinquième album de MD Matheson, il est donc grand temps de s’arrêter à nouveau sur les travaux de Beef Terminal.

Toujours aussi poignants, les traits de guitares électriques mêlés forment une nouvelle fois le fondement de tous les morceaux du disque : arpéges délicats, mélodies lumineuses, enchevêtrements réverbérés, slides suggestifs sont ainsi convoqués. Soutenues par des rythmiques électroniques basiques (mais non simplistes), les guitares se font à la fois entraînantes et profondément émouvantes pour des instrumentaux à la beauté primitive mais poignante. Pourtant, le Canadien ne s’en tient pas là et intègre quelques samples bucoliques (bruits d’eau dans Say it to my Face), des rythmiques proches du hip-hop (Everything is Alive ou le plus alangui Out of Step) ou une batterie digitale (le très réussi For the Sullen Lass).

Mais il faut bien reconnaître que la spécificité de Beef Terminal repose sur cette capacité à pleinement émouvoir avec des moyens relativement limités (on est certes loin d’une esthétique lo-fi mais on est pas non plus dans un lyrisme échevelé) et une « formule » guère révolutionnaire. En vérité, bien qu’on ne se lasse pas de ces pièces, il faut attendre les deux derniers morceaux (We Look to Adults et sa douzaine de minutes et le morceau-titre) pour entendre des titres sortant des sentiers tracés dans le reste du disque : mettant en avant la rythmique, utilisant des samples de dialogues et traitant les sonorités issues des six-cordes. Dans ces morceaux, point donc de soyeux entrelacs de guitares mais plutôt des atmosphères électroniques tourmentées et travaillées. Cependant, ce sont bel et bien les guitares qui occupent la majeure partie d’un album encore une fois convaincant, confirmant les réelles qualités de son auteur.

François Bousquet
le 22/12/2005

À lire également

Sparrow Orange
Hands and Knees Music
(Noise Factory)
Beef Terminal
The Grey Knowledge
(Noise Factory)