Sweek

The Unbelievable Cinematic Crash

(Carte Postale Records / COD&S Distribution)

 date de sortie

26/10/2005

 genre

Rock

 style

Post-Rock

 appréciation

 écouter

Iki (MP3 complet)

 tags

Carte Postale Records / Post-Rock / Sweek

 liens

Sweek
Carte Postale Records

 autres disques récents
Rebecca Foon & Aliayta Foon-Dancoes
Reverie
(Constellation)
Goldmund
Layers of Afternoon
(Western Vinyl)
Jason van Wyk
Inherent
(n5MD)
Elisabeth Klinck
Chronotopia
(Hallow Ground)

C’est il y a presque deux ans que l’on parlait de The Shooting Star’s Sight..., premier album de Sweek. Ils nous reviennent avec ce nouvel album qui, contrairement à ce que laisse à penser son titre, s’avère moins cinématique. Comme sur leur premier CD, le groupe wallon tente tout de même de marquer un terrain balisé (le post-rock épique) de sa propre empreinte.

Ce sont des samples de voix qui apportaient une ambiance cinématographique sur le premier album, tandis que les cordes (violon, violoncelle) contribuaient largement à l’aspect mélodique, néo-classique, et romantique. Aujourd’hui les voix ont disparu, enlevant un peu de l’ambiance cinématographique pour se concentrer sur l’aspect purement musical. Les cordes sont toujours là et font partie intégrante du groupe, mais se voient approchées par de nombreux cuivres (trompette, clarinette, saxophone), une harpe, et un accordéon qui viennent logiquement apporter une nouvelle tonalité à ce post-rock made in Belgium.

Les deux premiers morceaux, avec leur quinzaine de minutes chacun, nous remettent en terrain connu avec ces alternances de passages calmes et de montées, plus ou moins rapides, vers des sommets paroxystiques. Il y a toujours quelques petits détails que l’on appréciera particulièrement, comme une nappe de guitare en guise d’introduction, les transitions de cordes inspirées, ou le dernier tiers de Thanx for Sundays, calme et sombre avec quelques fines notes de harpe, mais pas de révolution ici. Tequila Fitness Club, titre plein d’humour et parfaitement adapté à la deuxième piste sur laquelle les cuivres sont à l’honneur avec une véritable ambiance de carnaval, chaleureuse et festive, à la limite du western parfois. On notera également un soin particulier apporté à la superposition de tous les éléments, une belle montée de choeurs, et une certaine retenue du plus bel effet.
Tears of Happiness surprend un peu avec ses 4 minutes et sa boite à rythme, mais le propos est ici tout autre puisque l’on reste très posé avec de timides guitares et un accompagnement d’orgue. Une sorte de pause avant de repartir de plus belle avec Iki, peut-être bien notre morceau préféré, et en tout cas le plus riche. Débutant par un post-rock épique et mélodique du plus bel effet (mélodie imparable, énergie brute à vous hérisser le poil), le groupe enchaîne sans prévenir dans un style plus jazz, rythmique très en avant, puis saxophone très free et autres improvisations de guitare et finalement un retour au calme avec un travail étonnant sur le son de la guitare.
Moins de surprise sur la fin si ce n’est l’accordéon et l’orgue qui mènent la danse sur A Dead Sleeping Forest parfois presque ludique avant les déferlantes de guitares rock. Quand au dernier titre, il commence par un collage d’ambiance de concert avec le public en délire et au fond des expérimentations de guitares qui sentent les chutes de studio, avant que violon et batterie ne nous embarquent vers un parfait final épique repris en choeur par les guitares.

Moins surprenant, peut-être moins réussi que le premier album, The Unbelievable Cinematic Crash reste un bon disque du genre qui montre surtout un groupe cherchant à se renouveler en élargissant son panel sonore.

Fabrice ALLARD
le 24/01/2006

À lire également

A.N.A.L.E.P.T.
Flaw
(Carte Postale Records)
Christophe Bailleau & Won
Free Bees Full of Light
(Eglantine Records, Carte Postale Records)
Arturo en el Barco
Music For Students And Their Friends
(Carte Postale Records)
Silencio
Grünezeit
(Carte Postale Records)