24/10/2000
Métafort,
Aubervilliers
Rien de moins que le 3eme passage des allemands de Funkstorung a paris cette année, pour notre plus grand plaisir.
A cette occasion, c’est Judy Dunaway qui nous offre une première partie originale, "composant" une musique a base de ballon, comme nous nous amusions quand nous étions gamins. Un énorme ballon coincé entre ses genoux, Judy Dunaway fait glisser ses mains préalablement trempées dans l’eau, sur le ballon, provoquant des grincements plus ou moins aigüe, parfois très grave, souvent joués en boucle. Elle change un peu l’intonation en compressant le ballon pour obtenir des sons plus aigües, et finira par un passage un peu plus bruyant mais guère plus musical.
La 2eme partie est plus classique, laissant s’échapper l’air en pinçant le ballon a son extrémité, provoquant un son stridant, modulable mais somme toute guère plus musical.
Pour terminer, elle s’orientera vers un énorme ballon, disons entre 1m et 1m50 de diamètre, et balladera de part et d’autre de ce ballon des dictaphones, dont le son résonnera dans le ballon, de façon différente en fonction de la position des dictaphones, de leur proximité des micros. Ils seront bien vite remplacés par des vibro-masseurs, vibrant justement contre la paroi du ballon, et créant ainsi un son grave et régulier, plutot agréable.
Au final cette prestation, un peu longue, se révèlera plus amusante qu’autre chose, et originale.
Le temps de débarraser le matériel, et Funkstörung arrive, Michael Fakesch et Chris De Luca derrière une grande table recouverte d’ordinateurs et autres matériels électroniques.
Le public n’est pas très nombreux, et la disposition de la salle, incite au repos, à l’écoute méditative en s’allongeant par terre. D’ailleurs le premier morceau annonce un set bien plus calme que les précédentes prestations du groupe, avec une longue pièce ambient, ponctuée de bribes rythmiques et de quelques voix passées a la moulinette par une forte reverb qui finira cette longue introdution.
On continuera le rêve éveillé avec un autre morceau plus mélodique, plus electonica avec ses rythmiques déconstruites et grinçantes a la manière des premiers Autechre. La suite sera dans la lignée du groupe mais avec un éclectisme qu’on ne leur connaissait pas. En effet ils s’approprient tous les genres musicaux pour les torturer avec leur rythmiques. Ainsi on retrouvera au milieu de ce fatras sonore, un morceau de jazz, puis un autre en fin de concert aux sonorités plus post-rock. Entre temps on aura eu droit au fameux Grammy Winnners avec des problèmes techniques, et C’est La Vie, leur remix du single de Jean-Michel Jarre, avec Natacha Atlas.
Un superbe concert, bien qu’un peu long (environ 1h40), qui apparemment nous aura autant fait plaisir qu’a eux !!
le 27/10/2000