1000 Hours of Staring

Deux mois après son premier EP (Co-operative Thread), 1000 Hours of Staring revient, toujours sur le netlabel Serein, avec un nouveau maxi, composé cette fois-ci d’une piste unique de vingt-cinq minutes.

Ayant adopté ce format bien spécifique, on pouvait légitimement imaginer que Mike Ramsey allait choisir une voie plus ambient que lors de ses travaux précédents. De fait, c’est une nappe aux sonorités semblables à une lointaine sirène de bateau qui est mise en place. Optant donc pour une thématique maritime, le musicien (qui, en réalité, contrairement à ce qu’on avait compris, mène ce projet en solitaire et se fait accompagner, au gré des sorties, d’un ou plusieurs autres artistes, ici David Daranjo et Mike Kazantsis) intègre quelques cris de mouette ou un ronronnement à rapprocher d’un bruit de moteur.

Après une dizaine de minutes, une guitare point, légèrement saturée, presqu’effacée au début avant de parvenir, petit à petit, sur le devant de la scène, agissant par petites suites de notes. Un dialogue s’instaure ensuite quand une seconde six-cordes la rejoint, au son plus clair et aux lignes mélodiques plus affirmées.

Enfin le dernier tiers met aux prises des bruissements comparables au bruit du vent dans les haubans pendant que de graciles notes sont posées, comme en suspension. Ainsi se clôt, avec une grâce certaine, cet EP, nouveau témoignage de la qualité de 1000 Hours of Staring, artiste à suivre.

François Bousquet
le 01/05/2006