(Merck / Import)
20/03/2006
Electronique
Electronica / Merck / Tim Koch
Pour son quatrième album (cinquième si l’on compte l’album de remixes), Tim Koch a signé sur le label Merck après un passage sur U-Cover, label grâce auquel on avait pu le voir sur scène, il y a un an et demi, dans le cadre de la soirée bruxelloise consacrée à la structure flamande.
Si l’electronica de l’Australien s’était alors parée d’atours indus, c’est dans un registre plus mélodique qu’il uvre ici tout en ne se cantonnant pas à la stricte electronica mélodique avec rythmiques douces. En effet, Tim Koch n’hésite pas à saturer ses sonorités, à distordre ses lignes mélodiques (l’excellent Ellermanstraat) ou à mettre en place des nappes inquiétantes (Attery Bop). Résultat : une musique à la fois immédiatement accessible sans jamais verser dans la facilité ; ainsi, si une rythmique accrocheuse et des breaks savamment étudiés sont mis en place, la structure de la rythmique est suffisamment complexe pour se laisser décortiquer (Groove 90). De même, quand une voix féminine est convoquée, une guitare acoustique digitalisée permet de faire agréablement le pendant (Blue and Grey).
Alternant titres extrêmement courts (entre une et deux minutes) et morceaux dépassant les quatre minutes, Faena parvient, tout au long de son heure, à ne jamais lasser l’auditeur, ravi de passer d’une ambiance relativement calme à des climats plus enlevés (la rythmique martiale de Macrome), d’une atmosphère éthérée (Gulf Streams et ses nappes évidemment ondoyantes) à des mélodies insouciantes (Seven Ate Nine). Avec Faena, album intéressant de bout en bout, débarrassé du côté un peu m’as-tu-vu que l’on reprochait à Islandtones, Tim Koch nous offre donc probablement son meilleur disque à ce jour.
le 18/05/2006