(Make Mine Music / Import)
24/04/2006
Electronique
Alors qu’on suit depuis 1999 leurs différentes sorties (un 12" sur Roisin, un split 10" avec Abstrakt Keal Agram sur Monospone, un split 7" avec Lowfish sur Awkward Silence, des participations à plusieurs compilations), ce n’est qu’en ce mois d’avril 2006 que sort le premier album de Schengen.
Si l’electronica du duo nous a souvent intéressé, nous n’avons jamais été véritablement transporté par cette musique ne distillant pas d’accrocheuses mélodies, ni n’insistant vraiment sur les rythmiques. Alors certes y a-t-il quelques ritournelles réjouissantes (Baked, I Did Know, But I’ve Forgotten) mais l’ambiance est plutôt languide et tranquille, jouant sur la superposition apaisée des éléments electronica traditionnels. De la même manière, lorsque le duo anglais propose un remix d’un morceau d’Innerise, ils ne brusquent pas l’évanescente voix féminine de Katherine Cobley et souligne sa présence par des plages de synthé à l’unisson (Delight (One Breath Mix)).
Il faut en fait attendre MacDaFun, neuvième piste du disque pour que le propos s’emballe un peu avec l’utilisation de sonorités connotées 80’s qui viennent, à point nommé, rompre le déroulement d’un album qui semblait se diriger vers un certain ronronnement, comme le font également plus loin, les rythmiques comparables à un train en marche de Iamnotafraidofpiano. Dès lors, on ne sait trop quoi penser de The Beijing of Our Career (on passera sur le jeu de mots peu emballant du titre) : album plaisant mais non marquant, ne parvenant à réellement emporter l’adhésion par son manque de caractère ou de prise de position. Bref, un disque qui ne modifiera pas notre sentiment à l’égard de Schengen.
le 01/06/2006