(Type / Import)
05/06/2006
Electronique
Electronica / Goldmund / Helios / Type
Deux ans après le très bon Unomia sorti sur Merck, Keith Kenniff nous propose un nouvel album d’Helios, paraissant cette fois-ci sur Type, label qui accueille déjà Goldmund, son autre projet, davantage porté sur le néo-classique.
Alors que son premier long-format était centré sur les nappes et textures afin de produire une electronica-ambient de toute beauté, la musique offerte sur ce nouvel album fait la part belle à une guitare acoustique digitalisée (faut-il y voir là un tropisme de label si on se rappelle du dernier album de Xela, label manager de Type, opérant dans ce champ musical ?). Servant de base au morceau (Bless this Morning Year, le magnifiquement épuré Emancipation) ou émergeant, simple et lumineuse (Halving the Compass, Paper Tiger), la six-cordes est ainsi quasiment présente d’un bout à l’autre de l’album.
Directement appréciable, émouvante de simplicité (à l’image de l’illustration de pochette, beau dessin de Matthew Woodson, avec son trait post-ligne claire à la Adrian Tomine), la musique d’Helios flirte parfois avec la facilité (Dragonfly Across An Ancient Sky et son ambiance folk-electronica assez classique) mais ce n’est que pour mieux souligner la grâce des arrangements des autres pistes. Délaissant la guitare, le musicien états-unien revient par moments à une ambient étincelante (Vargtimme) ou vaporeuse (First Dream Called Ocean) ou choisit de mêler cette dernière aux atmosphères du début du disque, le tout sublimé par un piano mélancolique (For Years and Years). Ne rechignant pas non plus à quelques apports synthétiques (samples vocaux, petites rythmiques), Helios signe donc avec Eingya un excellent album, nouveau témoignage du discernement de Type et des qualités de Keith Kenniff.
le 08/06/2006