Robin Guthrie

Pour son deuxième album solo, Robin Guthrie, deux ans après Imperial et alors que Violet Indiana semble définitivement en sommeil, nous propose un Continental où l’on retrouve le son si caractéristique de sa guitare réverbérée.

En effet, assez logiquement, c’est son instrument de prédilection qui sert de base à la majeure partie des morceaux de l’album, qu’il opère dans des climats purement éthérés, traçant des lignes aériennes (Conquering the Romantic), ou qu’il soit le composant d’une formation complète dans laquelle on retrouve une section rythmique et un clavier (le morceau-titre, Radiance, Pale). Aussi à l’aise dans l’un ou l’autre de ces registres, l’Anglais témoigne donc d’une volonté toute louable de sortir de son univers traditionnel, voire de bousculer son fidèle auditoire.

Caressant par moments, Robin Guthrie sait donc aussi tirer le propos vers un shoegazing plus échevelé à d’autres endroits (Monument). Plus encore, il peut, au sein du même morceau passer d’une ambiance à l’autre : ainsi, Crescent débute de manière extrêmement délicate avec des notes perlées avant qu’une batterie plus imposante et des chœurs n’entrent en scène, The Day Star et As I Breathe commencent calmement puis s’ébrouent avec l’apparition d’une seconde guitare. L’ensemble constitue ainsi un album de très bon niveau, juste assez court (41 minutes et dix titres) pour qu’on ait envie d’y replonger rapidement.

François Bousquet
le 05/07/2006