(Sutemos / Internet)
00/06/2006
Electronique
Boc Scadet / Electronica / Galaktlan / Isan / Krill.Minima / Marsen Jules / Robin Saville / Static / Sutemos / Wildach Sonnerkraut / Yagya
Pour sa nouvelle sortie, le webzine/netlabel Sutemos nous propose une nouvelle compilation d’electronica mélodique, regroupant quelques artistes familiers de ces pages : Isan, Static, Yagya ou Boc Scadet.
C’est avec Galaktlan, musicien estonien, que débute la compilation par un titre qui commence ambient avant de se voire doter d’une petite rythmique. Place ensuite aux Anglais d’Isan avec une version live de First Date Jumble Sale, l’un des morceaux de Meet Next Life : mélodie fine, rythmique légère aux consonances aquatiques qui se voit agrémentée d’une cymbale digitalisée, ambiance rêveuse ; bref, du pur Isan. Ambiance très proche chez Am-Boy et Mind Over MIDI pour des titres pas désagréables mais guère marquants. Après, c’est au tour d’un des nombreux alias de Martin Juhls (évoqué ici pour ses disques sous le nom Marsen Jules) : Wildach Sonnerkraut. L’Allemand opère toujours dans ce même registre avec toutefois une rythmique un peu plus marquée. IJO reste également dans ce type d’ambiances tout en intégrant quelques éléments plus acérés qui se marient convenablement à cette electronica douce. Première révélation avec Norman Fairbanks, Islandais auteur à ce jour de deux EP MP3 : une electronica mélodique où une guitare acoustique digitalisée est posée avec bonheur sur une structure traditionnelle (rythmique, nappe éthérée).
Passée cette première moitié, on quitte l’electronica mélodique mais on reste d’abord en Islande où Yagya nous offre un titre aux confins de la deep-house et du dub, dans la lignée de son récent album. Rythmique profonde également pour le remix par Unit 21 d’un morceau de Tisane dans lequel une voix féminine trop attendue est introduite. Après un nouveau titre de Mind Over MIDI, évoluant dans un registre nettement plus sombre et plus convaincant cette fois-ci, c’est au tour de Boc Scadet d’intervenir avec une mélodie aux accents robotiques marquée 80’s. Pour sa part, l’Allemand Static nous livre une electronica minimaliste à laquelle il ne nous avait guère habitués : petits cliquetis, glitchs et mini-larsen en fond sonore. Enfin, Galaktlan et Kiln closent Draumar Um Kalt Sumar par deux titres ambient.
Une compilation qui s’écoute donc sans peine mais qui souffre d’une trop grande similitude entre les différents artistes dans sa première moitié et de la présence d’une seule véritable découverte (Norman Fairbanks). Sutemos nous avait habitués à mieux.
le 06/08/2006