Anders Dahl

Hundloka, Flockblomstriga 1

(Häpna / Import)

 date de sortie

19/06/2006

 genre

Electronique

 style

Expérimental

 appréciation

 écouter

Hundloka (extrait MP3)

 tags

Anders Dahl / Expérimental / Häpna

 liens

Anders Dahl
Häpna

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On ne connaissait pas Anders Dahl avant de tomber sur cette 27eme référence du label suédois Häpna. Le travail de cet artiste s’étend du reportage sonore à base de field recordings à la composition, la plupart de son travail étant disponible en MP3, notamment chez Komplott ou sur le netlabel espagnol CONv.

Anders Dahl, c’est aussi un botaniste suédois né en 1751. Quel est le rapport me direz-vous ? Peut-être juste une coïncidence, mais Hundloka, Flockblomstriga 1 est la troisième référence (et a priori la dernière vu qu’elle sont sorties sous forme de compte à rebours) d’une série sur les apiacées, une famille de plantes herbacées. En français, Flockblomstriga correspond à la famille des apiacées, et Hundloka au cerfeuil des bois.
Cet album est précédé de Liten vildpersilja, Flockblomstriga 3 (Petite ciguë) comprenant un seul MP3 disponible sur le site de l’artiste, et de Kärrsilja, flockblomstriga 2 (dont le nom français serait Rivache), disponible chez Komplott. Comme pour Kärrsilja, Hundloka est composé de trois titres qui portent tous le même titre : Hundloka.

La musique d’Anders Dahl interpelle, donnant d’abord l’impression d’être le fruit d’une improvisation, mais la récurrence de certains éléments la rapproche de la composition. Sur la première d’une vingtaine de minutes, l’instrumentation est entièrement acoustique, avec violon, bouzouki et guitare. La composition semble libre de toutes contraintes, les notes apparaissent selon le bon vouloir de l’artiste avec une apparente recherche d’abstraction plutôt que de mélodie. Mais régulièrement quelques cordes pincées refont leur apparition, semblent guider l’auditeur sous forme de rappels. Et puis tout fini par fusionner dans une deuxième partie sous forme de drones, superposition de feedback de guitare et grincement métallique du bouzouki, avec de nombreuses ondulations rendant cette musique particulièrement vivante, jamais lassante.
Les deux autres pièces sont assez différentes dans la mesure ou Anders Dahl se voit rejoint par Henrik Olsson aux percussions. L’instrumentation et le ton restent les mêmes, mais l’improvisation semble y être ici plus importante. Les grands coup de percussions provoquent le chaos, tandis que des ruptures de signal et grésillement révèlent un traitement électronique.
Le dernier morceau confirme cette impression. Dahl se met à la clarinette (en plus des guitare et bouzouki), mais utilise également des enregistrements et un ordinateur. Sa musique devient alors véritablement organique, sa musique devient un habillage sonore de frétillements ou bruissements d’herbes et feuillages, et on imagine toute la vie qui se faufile entre ces plantes, toute la vie qui se faufile entre ces notes.

On ne peut pas dire que la musique d’Anders Dahl soit facile d’accès. Quand on parle d’improvisation, d’électro-acoustique, on en fait fuir plus d’un. Pourtant Hundloka s’écoute et se réécoute avec plaisir parce que cette musique se fait à la fois mystérieuse et contemplative.

Fabrice ALLARD
le 13/08/2006

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