Maps & Diagrams

N’ayant pas sorti d’albums solo en 2005 (on se souvient toutefois du long-format de Sovacusa, son projet avec Broca, de son 3" sur Cactus Island et de ses deux splits 3" sur Ak-Duck et Awkward Silence), cela faisait deux ans que Maps & Diagrams n’avait pas proposé d’album, une durée relativement longue pour celui qui nous avait habitué à un rythme effréné. Place donc à ce quatrième album, paraissant sur un label japonais : Moamoo.

Si cette structure nous était jusqu’à présent inconnue, la musique que Tim Martin nous offre sur Antennas & Signals est conforme à ce qu’il produit depuis le début ; soit une electronica mélodique languide où de délicates lignes mélodiques évoluent aux côtés de petites rythmiques non agressives. Dès lors, qu’attendre de ce nouveau disque à un moment où tout semble avoir été fait dans ce genre musical et, qui plus est, de la part d’un artiste déjà prolifique en la matière ? Une inflexion rythmique un peu différente (Lumen Landscapes), l’utilisation d’une guitare traitée (The Same Day, Yesterday, Fiber Bundle), un caractère métallique apporté à la mélodie (Meet Me at Slussen) ou une tessiture spécifique conférée aux notes (You Just Don’t Get Enough) apparaissent alors comme des éléments remarquables au sens premier du terme.

Au niveau des ambiances, c’est cette mélancolie qui émane des disques de l’Anglais depuis quelques disques qui est ici encore mise en exergue, via les nappes mises en place ou la tonalité générale des mélodies employées. En résulte par conséquent un album qui ne marquera ni le genre, ni la discographie de Maps & Diagrams (qu’on a connu meilleur, mais également moins inspiré). Acquisition dispensable, donc, sauf pour les collectionneurs et adeptes acharnés de l’artiste britannique.

François Bousquet
le 15/08/2006