July Skies

Where the Days Go

(Make Mine Music / Import)

 date de sortie

21/08/2006

 genre

Rock

 style

Ambient / Pop

 appréciation

 écouter

3 MP3 (complets)

 tags

Ambient / July Skies / Make Mine Music / Pop

 liens

July Skies
Make Mine Music

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Alors que son troisième album est en fin de gestation, July Skies nous offre, avec Where the Days Go, une compilation de morceaux extraits d’une session radio, de B-sides, de titres non retenus pour ses albums et de remixes. Bref, un disque idéal pour faire le point sur la brillante carrière d’Antony Harding, sept ans après ses débuts.

Ce sont quatre morceaux joués à la radio états-unienne WZBC qui débutent la compilation : dans des versions peu éloignées des enregistrements studio, on retrouve les guitares détachées et caressantes mêlées à la voix réverbérée et sépulcrale de l’Anglais, ces arrangements minimalistes (une guitare, quelques effets, de rares samples) et ces mélodies irrésistiblement émouvantes. Place ensuite aux B-sides de At the Eight of Summer, le 7" avec lequel tout avait commencé en 1999 : centrés principalement sur les mélodies de deux guitares se superposant avec une grâce infinie, ces trois titres sont probablement les plus brillants jamais composés par Antony Harding (mention spéciale à Southern Orchards, beau à pleurer).

Neuf inédits sont ensuite proposés, naviguant dans des eaux proches de celles évoquées à l’instant avec leurs guitares réverbérées et leur délicatesse chevillée au corps. Certes pourrait-on déplorer un certain manque de renouvellement tout au long de ces neuf morceaux (on mettra toutefois You Take Me Through the Day en exergue, avec son travail sur une légère saturation), mais leur brièveté (deux minutes vingt en moyenne) et leur statut (« chutes de studio », ces titres n’avaient pas été jugés suffisamment bons pour apparaître sur les deux premiers longs-formats de July Skies) les exonèrent en bonne part de ce reproche. Deux remixes d’Epic45 sont également présents sur le disque : réalisé par Rob Glover, le premier (August Country Fires (Epic45 Reworking)) met en boucle la voix d’Antony Harding et agit sur la guitare comme s’il en étirait la ligne mélodique, de telle sorte qu’elle paraisse comme engourdie ; fruit du travail de Ben Holton, le second (Waiting to Land (Epic45 Reworking)) adjoint une texture tremblotante au morceau initial pour un résultat un peu linéaire. Enfin, afin de boucler la boucle, le disque se clôt comme il avait commencé, par Coastal Stations mais dans une version live, tirée de la première prestation scénique de July Skies (le 2 février 2002 à Londres).

Une (trop ?) grande homogénéité donc tout au long de l’écoute de Where the Days Go, mais la grâce qui émane de ces dix-neuf morceaux est telle qu’on pardonne tous les sentiments de répétition, a fortiori quand il s’agit d’une compilation chargée de retracer le parcours d’un artiste qu’on imagine bien se diriger vers quelque chose d’un peu différent à l’occasion de son troisième album.

François Bousquet
le 21/08/2006

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