Urkuma

Rebuilding Pantaleone’s Tree

(Baskaru)

 date de sortie

00/04/2006

 genre

Electronique

 style

Electronica / Glitch

 appréciation

 écouter

4 MP3 (extraits)

 tags

Baskaru / Electronica / Glitch / Urkuma

 liens

Urkuma
Baskaru

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On découvrait il y a quelques mois le jeune label français Baskaru avec la sortie de l’album de (etre). On y revient aujourd’hui avec quelques précédentes sorties de Baskaru, comme cet album de Urkuma, autre artiste d’origine italienne qui contribue lui aussi à rendre ce label inclassable.

Rebuilding Pantaleone’s Tree est composé de neuf pièces allant de 1’10 à plus de 10’, survolant les genres, s’appropriant des composantes pour produire ici un mélange risqué. Ex Jonas Donis est une courte introduction qui nous offre un premier aperçu, électronique hésitante mais trop court pour savoir encore à quelle sauce on va être mangé. C’est avec L’Asino Arpista que l’on rentre réellement dans ce disque où l’électronique est certes omniprésente (abondance de glitchs, souffles numériques), mais où la part d’improvisation donne une couleur particulière. On est ici en présence d’une réelle improvisation habillée par une couche d’électronique apportant liant et unité, permettant d’alterner aussi entre denses bruitages et pauses ambient à base de drones.
Les composantes jazz sont souvent présentes, mais toujours détournées, restant alors au niveau de l’évocation pour tenter de proposer quelque chose d’autre sur cet Olifante à base de contrebasse ou Achmed Giedik et ses grincements d’archets et quelques clarinettes.

La deuxième moitié du disque est plus ambient et plus électronique. Deux pièces retiendront principalement notre attention, Abraxas et Bestiaire, toutes deux construites sur des souffles doux et légers, quelques sifflements à la rigueur, au sein desquels s’immiscent de subtiles bribes mélodiques, quelques notes seulement, suffisantes pour évoquer une mélodie sans forcément la jouer complètement.
Le dernier titre, Retour en Arrière, est peut-être le plus classique d’une "laptop music", reconnaissable dans le choix des sonorités, des traitements sonores, produisant une dense mélodie dont les notes semblent avoir été tronquées et mélangées.

Pour ceux qui voudrait découvrir quelque chose d’un peu différent, une musique qui sort des écoles classiques (IDM, click’n cuts, ambient, noise) pour proposer de nouvelles voies d’exploration, ce disque est fait pour vous.

Fabrice ALLARD
le 26/11/2006

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