08/11/2001
Instants Chavirés,
Montreuil
Thomas Lehn commence à sortir quelques sons hésitants de son synthétiseur analogique. Marcus Schmickler utilise tout d’abord un synthétiseur électronique pour lui répondre. Le début suit une structure en arc assez classique, les deux musiciens remplissant petit à petit l’espace sonore jusqu’à arriver à le saturer, en cherchant à ce que chaque son produit soit surprenant par rapport au précédent.
Le morceau tend ensuite vers plus de silence, la surprise vient alors des bruits qui surgissent du silence. Puis le morceau va à nouveau plusieurs fois s’accélérer et se ralentir, chacun apportant de nouvelles modifications : Lehn en changeant les fiches de son synthétiseur, Schmickler en introduisant des bruits d’oiseaux. L’opposition entre les sons analogiques de Thomas Lehn et ceux plus electronica de Marcus Schmickler (il utilise aussi un powerbook) se révèle très intéressante, de même que leurs manières de jouer, Lehn venant de l’improvisation tape et pianote de manière effrénée, tandis que Schmickler, qui joue plus sur les deux tableaux de la musique improvisée et composée, adopte une attitude plus réfléchie, et témoigne d’une grande faculté d’écoute à ce que fait son partenaire.
Après une pause, il reviennent pour un morceau d’un quart d’heure où les bruits se succèdent non pas de manière continue comme avant, mais de façon plus rythmée. Puis Schmickler demande au public ce qu’il veut entendre "fast or slow" et c’est le final.
le 10/11/2001