Dollboy

Pour son second album, deux ans après un premier long-format sur Different Drummer, Dollboy trouve en Arable une terre d’élection idoine, le label de Robin Saville ayant, pour ses sorties CD, marqué un vif intérêt pour la scène folk-electronica (avec Psapp, Gavouna et The Matinee Orchestra).

De fait, le quatuor anglais (au sein duquel on retrouve Allan Outram, membre de Woodcraft Folk) utilise tous les ingrédients du genre : mélodies légères à la guitare acoustique, filtrage de quelques pistes instrumentales, intégration d’une flûte à bec et d’une clarinette (jouée par Martin Smith qu’on a croisé sur le second album de Tunng), construction hésitante des morceaux. Dès lors, les mêmes causes produisant les mêmes effets, on obtient un ensemble agréable, authentique et sympathique, s’écoutant sans peine mais qui, cependant, n’échappe pas à quelques facilités dans l’écriture (la ritournelle de Ringers), voire quelques mièvreries dans l’instrumentation.

Pour autant, on croise çà et là quelques bonnes trouvailles, un peu différentes du lot commun du genre. Ainsi en est-il des belles mélodies s’entremêlant dans le délicat Dagdad, de l’épuré Bala quasiment porté par la seule profonde clarinette, des sonorités électroniques aquatiques de Pauline’s Shades, des mini-explosions venant contrarier les mélodies toutes mignonnes agissant au premier plan de Underground/Overground ou de l’ambiance un peu psyché de Kid of Speed. Bilan mitigé donc au sortir de Casual Nudism, comme souvent avec les disques folktronica et avec les albums proposés par Arable.

François Bousquet
le 12/01/2007