Rechenzentrum

Rechenzentrum

(Kitty-Yo / Tripsichord)

 date de sortie

29/05/2000

 genre

Electronique

 style

Electronica

 appréciation

 tags

Electronica / Kitty-Yo / Rechenzentrum

 liens

Rechenzentrum
Kitty-Yo

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"File under : minimal techno" dit la tranche du disque. Et c’est vrai que, décrit à gros traits, voilà bien le genre de prédilection des compositeurs électroniques d’outre-Rhin ces temps-ci. Mouse on Mars et Sun Electric, qui n’en relèvent pas à proprement parler, avaient ouvert la voie des bruitages, des hachures sonores et des mélodies improbables mais si belles d’une musique à la fois profonde et ludique (n’est-ce pas au fond un peu ce que le kraut-rock était au rock progressif de l’époque ?).

Le label Kompakt, notamment, s’est engouffré dans la brèche et développe aujourd’hui à merveille cette veine techno que l’on qualifie de "minimale" par abus de langage, tant les idées y fourmillent et le résultat se révèle souvent diablement efficace et jamais ennuyeux. D’autres projets ont vu le jour dans le même état d’esprit général, lorgnant tantôt vers le rock (Tarwater, Kreidler), tantôt vers la pop (To Rococo Rot, Console), tantôt vers des contrées plus expérimentales (mentionnons notamment Thomas Lehn et ses divers acolytes).

Et voici que l’on voit poindre un aspect disons "electronica" de cette vague électronique typiquement allemande et si créative, avec ce très bon album de Rechenzentrum. C’est là encore un terme générique un peu abusif, mais la mélancolie propre à ce style est bien présente ici. On retrouve sur ce disque des rythmes et des constructions intéressants, des ruptures, des variations, des bruitages, des mélodies… bref des idées, et c’est bien cela qui caractérise la passionnante scène allemande en question, si on la compare avec une Grande-Bretagne traditionnellement en pointe mais que l’on sent un peu en perte de souffle ces temps-ci.

Rechenzentrum témoigne de cette inspiration turbulente et insolite où les sons sont à la fois maîtrisés avec précision et paraissent laissés en liberté pour interagir joyeusement et révéler tout leur potentiel. Une sorte de rencontre entre Funkstörung et Plaid, si l’on veut, dont le résultat ne pouvait forcément qu’être engageant.

Gilles Genicot
le 31/05/2000

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