(ECM / Universal Music)
12/02/2001
Jazz
ECM / Stephan Micus / World
Il y a quelques mois, Ecm sortait la compilation Horizons offrant justement de nouveaux horizons que le jazz contemporain et contemplatif pour lequel le label est réputé. C’est sur d’autres terres, souvent lointaines que se déroulait ce voyage avec notamment Stephan Micus.
La sortie de son nouvel album est l’occasion de se pencher sur ce musicien. A l’écoute de Desert Poems, on croirait avoir affaire à un cousin de Geoffrey Oryema. En fait Stephan Micus est allemand, et c’est un grand voyageur qui s’imprègne de toutes les cultures, ramène des instruments et recrée un univers personnel.
Autant à l’aise au chant qu’aux instruments traditionnels, chaque composition de ce disque frôle le sublime. Les notes sont diffusées avec parcimonie, les morceaux étant souvent des solos, mais les variations sont riches et d’une intensité rare.
Il s’aventure même à un titre chanté a cappella avec Contessa Entellina, qui rappellera étrangement Brendan Perry des Dead Can Dance avec le même mélange de vocalises subtiles et d’influences world.
On retiendra également des titres comme Adela et ses superpositions de cordes renversantes dont les basses rappellent un didjeridoo, ou First Snow et sa sonorité de flute aux variations d’une richesse que l’on croyait seule une voix capable
Un disque indispensable pour tout amateur d’ambiances calmes et apaisantes, que ce soit pour le fan de Labradford ou de Dead Can Dance.
le 13/05/2001