The Orb

Alex Paterson, le pape de l’ambient-house qui a connu son succès au milieu des années 90 est de retour après une longue attente, et aborde le nouveau millénaire sous un angle nouveau comme l’annonce le premier titre, Once More avec Aki Omori au chant avec sa voix feutrée et aérienne. La nouveauté a de quoi surprendre, peut-être même décevoir les fans de The Orb, mais les chansons electro-pop qui ponctuent l’album sont finalement très agréables.

Sur le 2ème titre, The Orb s’aventure vers le dub electro façon Pole. Un peu facile comme démarche, mais le titre part ensuite dans des élucubrations orientales à la flûte. Le ton est globalement donné, The Orb a pris l’air et se retrouve allégé, poppy, tout en gardant une dose d’expérimentation avec une multitude de sons qui s’incrustent, de mélodies diverses superposées.

Si l’ensemble du disque reste assez calme, on ne peut pas non parler d’ambient. Si les titres sont assez groovy, il ne s’agit pas non plus de house. Les influences sont là mais digérées et la musique prend une nouvelle dimension, moins référencée.
Le dernier titre justement nommé Terminus est bien le témoignage d’une décennie de musiques électroniques avec son passage trancey, ses nappes aquatiques et forme à lui seul, sur plus de 10 minutes, un best of du groupe au sein duquel on retrouve le fidèle Thomas Fehlmann, mais aussi quelques parties de guitares assurées par Robert Fripp.

On ne tient pas là l’album majeur de The Orb, mais on y trouvera un changement de direction assumé et réussi, surprenant et agréable.

Fabrice ALLARD
le 10/06/2001